Affichage des articles dont le libellé est Roman. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Roman. Afficher tous les articles

jeudi 8 mars 2012

"Un long silence" de Mikal Gilmore, éditions Points


Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Babelio et les éditions Points. Merci à eux.

Ce qui m'a fait me précipiter sur ce partenariat, c'est que j'avais déjà envie de lire ce livre depuis longtemps. Il est lié, aussi, à un de mes meilleurs souvenirs de lecture, quand j'étais ado/jeune adulte.
Car ce livre est le témoignage du frère dont Norman Mailler relate la vie dans le magnifique "Le chant du bourreau".
Ma mère qui était abonnée au Club France Loisirs avait loupé la date de retour de la fiche mensuelle et avait donc reçu ce gros livres, "Le chant du bourreau". Elle n'a pas pris le temps de le renvoyer et ne l'a jamais lu. C'est à force de voir ce livre en haut de la bibliothèque familiale et parce que j'avalais de plus en plus de livres que je me suis attelé à ce pavé de près de 1000 pages.  Il ne m'a fallu qu'une journée pour le lire, je ne me suis arrêté qu'une seule fois pour manger... et encore pas longtemps. Ce roman est pour moi un chef d'oeuvre. Un livre que je classe dans mon top 10.
Donc il était évident que je devais lire ce témoignage du frère de celui qui est devenu un des tueurs les plus célèbres des Etats-Unis.
Nous commençons par la jeunesse de la mère,  Bessie, élevée dans la religion mormone. Elle fuira cette éducation et rencontrera Frank, un homme beaucoup plus âgé qu'elle. Il part souvent, l'abandonnant. Son passé est trouble. Bientôt il l'emmènera avec lui sur les routes où ils escroquent les gens en vendant de faux espaces de publicité dans les brochures qui ne voient jamais le jour.
Rapidement les enfants naissent et cette vie est très difficile. La famille est souvent en train de déménager. Elle ne se posera qu'à la naissance du quatrième garçon, Mikal, qui aura plusieurs années de différences avec ses frères. Ce qui fait qu'il vivra l'aventure de manière plus détachée, ayant du mal à se reconnaître dans cette famille qu'il considérait comme une famille de fous.
Rapidement deux enfants, Gary et Galen deviennent incontrôlables. Ils font les 400 coups et les parents n'arrivent pas à remettre de l'ordre car ils sont constamment en train de s'engueuler et de se frapper...
Cela n'est donc pas étonnant que l'on se dirige alors vers l'inéluctable puisque cette famille se croyait  porteuse d'une malédiction.
Jusqu'à ce que, Gary commette un double meurtre en abattant deux jeunes mormons. Le procès sera rendu célèbre car Gary fera en sorte de forcer l'Etat a appliquer la peine capitale en refusant tous les recours.
L'histoire de la famille de Mikal est exceptionnelle et très dure. Le témoignage et la vie du plus grand fils, Frank Jr est aussi très touchant.
C'est un grand roman qui a d'ailleurs reçu le prix du meilleur livre du Los Angeles Time. Je suis très heureux de l'avoir enfin lu, grâce à ce partenariat. Il est indispensable à tous ceux qui ont lu et apprécié "Le chant du bourreau".

lundi 5 mars 2012

Challenge Eric-Emmanuel Schmitt

Ayant déjà lu deux livres de cet auteur que j'avais beaucoup apprécié. Je m'inscrit au challenge du blog "Un chocolat dans mon roman", dans la première catégorie pour en découvrir d'autres.

Voici le lien qui conduit vers le blog :

challenge-eric-emmanuel-schmitt


mardi 10 janvier 2012

"Des étoiles sombres dans le ciel" de Nadia SALMI, éditions Oh! (Récit)



Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et les éditions Oh!, merci à eux.


Résumé :
En 2007 Nadia Salmi perd sa grand-mère, une femme qu'elle n'a pas beaucoup connue. Les ponts étant coupés entre elle et sa fille, la mère de Nadia. Quel secret se cache derrière cette rupture ? Nadia découvre la photo d'un soldat allemand dans les affaires de sa grand-mère : son grand-père, officier de la Wehrmacht. Lui et sa grand-mère ont eu une courte relation à la fin de la guerre. La mère de Nadia est donc une enfant découlant de relation d'une femme avec l'ennemi. Quelle a été la vie de cette grand-mère et de cette femme, enfant montré du doigt, comme environ 400 000 autres enfants. Et qu'est devenu ce grand-père qu'elle n'a jamais vu. Est-il toujours en vie ? Nadia se lance à la recherche de son grand-père !


Mon avis :
J'ai choisi ce livre car je suis intéressé par cette époque en ce moment. Après avoir lu plusieurs livres sur le sujet de la guerre de 39-45, j'étais intéressé de découvrir ce témoignage. De cette recherche d'un grand-père, soldat allemand. Car je me pose toujours la question de savoir quel était l'état d'esprit du peuple allemand durant cette époque et surtout durant les nombreuses victoires du début. Hors, il n'est pas trop question de cela dans ce premier roman. C'est plus une recherche de parentalité comme on peut en voir beaucoup. La question de la participation du grand-père dans l'armée allemande est très peu abordée et traitée en deux pages proches de la fin du livre. Nous assistons donc à la recherche d'un homme, il n'y a pas de réponse sur la question de la participation de l'homme au Reich, même si cela tarabuste sa petite-fille. Mais elle semble prète à lui pardonner car elle ne trouve pas de réponse à ces questionnements.
Je suis donc un peu déçu par cette lecture, surtout après avoir lu le magnifique roman de Delphine de Vigan "Rien ne s'oppose à la nuit" qui est sur le même thème de la recherche de l'histoire familiale pour expliquer le présent. Le style est aussi beaucoup moins beau. J'ai été gêné par les noms des personnages car l'auteur a choisi de les appeler par leurs prénoms avec l'initale du nom de famille accollé (ex : Hans K, pour le grand-père) et cela durant tout le récit. Cela l'alourdit considérablement.

lundi 31 octobre 2011

"L'attentat" de Yasmina KHADRA, éditions Pocket



Lecture commune du site Livraddict :

Résumé : Le docteur Amine travaille comme chirurgien dans un hôpital de Tel Aviv. Au loin les sirènes résonnent et de la fumée monte au-dessus des immeubles. Un nouvel attentat a eu lieu. Il travaille durement pour sauver des vies avant de rejoindre son domicile complètement fourbu. Il est arabe et aura beaucoup de mal à passer les barrages malgré qu'il soit chirurgien et qu'il vienne de passer les dernières heures à sauver des vies israëliennes.
Il n'a pas le temps de se reposer qu'un coup de fil le rappelle à l'hôpital. On lui demande de reconnaître un corps... celui de sa femme. Les blessûres qu'elle porte sur son corps font penser qu'elle serait la kamikaze qui a fait exploser la bombe.
La vie du docteur Amine bascule. Il n'a rien vu venir et après beaucoup de désespoire et d'incrédulité, il va tenter de savoir ce qui s'est passé...

Mon avis : Livre prêté par ma voisine. (merci Valérie !). C'est une lecture poignante. C'est très bien écrit et ça se lit très facilement mais le sujet est difficile. Le docteur Amine tente de comprendre le pourquoi de cette violence, lui qui tente tous les jours de sauver des vies d'autant que c'est sa propre femme qui a choisi de porter la mort.
Un livre qu'il faut avoir lu !




Autres lectures, autres avis :
Petit-speculoos 
Frankie
Gentiane 
Furby71 
Nuitet0ilee 
Stellade 

mercredi 26 octobre 2011

"Serena" de Ron RASH, éditions du MASQUE


Résumé : Nous sommes en Caroline du Nord dans les années 1930. Le far-west est passé, on en est au développement de l'activité humaine à grande échelle, mais il reste encore présent par certains côtés. George Pemberton est un riche exploitant forestier. Il revient d'un voyage avec sa nouvelle femme, Serena. Sur le quai l'attendent un homme et sa fille, employée de Pemberton. Il semblerait que Pemberton ce soit montré un peu trop entreprenant avec la fille qui se retrouve enceinte. L'affaire est vite réglée. L'homme meurt sur le quai et la fille est embauchée définitivement sous condition qu'elle n'ébruite pas l'affaire. Serena est une femme moderne. On ne sait pas trop si elle pardonne totalement à son mari mais elle prend très rapidement les reines de l'explotation. 
Les ouvriers sont victimes de nombreux accidents et de nombreuses morsures de serpent à sonnettes. C'est l'hécatombe dans les rangs. Même si la main d'oeuvre est facile à trouver, il faut constamment la former. Serena se fait livrer un aigle des steppes asiatique réputé pour sa faculté à être dressé et à attraper des reptiles. Ce n'est néanmoins pas courant à cette époque de voir une femme entreprendre un telle chose... De fait, elle fascine tout le monde.

Mon avis :  C'est un roman très intéressant. Il y a une part documentaire avec l'activité de l'exploitation forestière et les conditions de vie des ouvriers de l'époque. On y apprend aussi que les premiers parcs "réserve naturelle" sont en cours d'élaboration et que les partisans des deux camps (exploitants et protecteurs) ne se font pas de cadeau. Il est fascinant de voir que la lutte pour la préservation de la nature ne date pas d'hier mais qu'elle était déjà présente dans les années 30.
Le personnage principal, qui donne son nom au titre du roman, est fascinant. C'est une femme entrepreneuse dans l'âme. Elle dirige son équipe d'une main de fer et est reconnue par l'ensemble des ouvriers et des contre-maîtres, ce qui n'est pas rien.
Il y a aussi la présence de cette jeune femme et de son enfant qui amène une certaine tension dans le couple pourtant très soudé Pemberton et Serena.

C'est un livre passionnant. Je l'ai lu avec délectation et j'ai regretté le moment où je suis arrivé à la fin. J'aimerai en lire beaucoup d'autres comme ça.

A noter que son précédent roman "Un pied au paradis" a été sélectionné pour le Prix 2011 des lecteurs du Livre de Poche. Je vais tâcher de me le procurer.

mercredi 19 octobre 2011

"Une île au coeur du monde" de Michael D. O'Brien, éditions Salvatore


Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Babelio et les éditions Salvator, merci à eux.

Résumé : Nous sommes en Yougoslavie, en pleine Seconde Guerre Mondiale. Le village de Josip se trouve dans les montagnes, il y a de terribles affrontements avec l'occupant italien et l'armée allemande. Les différents groupes (oustachis, tchetniks, partisans communistes) essaient de repousser l'occupant mais aussi de construire l'avenir de leur pays, quitte à se battre entre eux. On demande à Josip d'aller chercher une sage-femme, l'accouchement de sa mère se passe mal. Au retour, il trouve le village complètement ravagé. Tous les habitants ont été massacré. Josip part, errant dans la montagne, il tombe sur le groupe qui vient de commettre les exactions. Ils ne sont ni italiens, ni allemands. Il ne doit son salut qu'à un soldat qui le laisse partir. Il atterrit en ville où il est accueilli par une tante. Son oncle est en train de se battre. Quand celui-ci rentre, Josip reconnaît l'homme qui l'a laissé partir dans les montagnes...

Mon avis : C'est un bien gros volume qui a atterri dans ma boîte aux lettres avec ce partenariat. 828 pages, je n'aurai pas dépassé les 350 pages. L'histoire est vraiment très bien. Poignante, violente et intéressante mais je n'arrivai pas à avancer dans la lecture. 30 à 50 pages difficilement par jour. Je trouve que certains passages sont trop longs. Chaque passage est intéressant mais est développé sur de trop nombreuses pages avec un style qui ne me convenait pas. Le livre aurait été plus court j'aurais très certainement fait l'effort d'aller au bout ou si l'auteur avait eu un style d'écriture proche de Norman Mailer j'aurais pu aller au bout des 800 pages, mais là j'ai préféré arrêter la lecture plutôt que de voir celle-ci durer plus d'un mois.
On connait mal l'histoire de cette région, cela m'aurait vraiment passionné d'en apprendre plus. J'ai vu d'autres avis sur le net qui sont pour la grande majorité enthousiaste. Je vous conseille de faire une recherche pour aller voir d'autres avis sur ce roman.

vendredi 7 octobre 2011

"Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan, éditions JC Lattès

Coup de coeur !!!!!!

 Résumé : Delphine de Vigan, romancière, revient sur le suicide de sa mère, Lucile, à l'âge de soixante et un an, en 2008. C'est elle qui découvre le corps. C'est un choc. Et pour trouver une explication elle s'en remet à l'écriture. Nous suivons donc l'histoire de la famille depuis celle du grand-père et de la grand-mère maternelle avec la naissance des enfants, et donc de la mère de Delphine. Une famille un peu hors norme avec des grands-parents très libres pour l'époque. Il y a aussi pas mal de drames qui plombent l'histoire familliale. C'est peut-être pour ça que la mère de Delphine arrête de sourire et se replit de plus en plus dans un monde parallèle. Elle fera d'ailleurs de nombreux séjours en maison de repos et sera suivit par des psychologues, psychiatres. Delphine est l'ainée des enfants de Lucile. Elle est en première ligne et sa mère ne se montre pas aussi démonstrative avec elle qu'avec sa petite soeur.

Mon avis : Cela n'a pas du être facile d'écrire un tel livre car il met à la disposition de tous une histoire familliale. Delphine de Vigan s'interroge d'ailleurs à de nombreuses reprises sur cette sorte de mission qu'elle s'est donnée d'écrire un livre sur sa mère en racontant l'histoire de nombreuses personnes qui sont encore vivantes. Mais le résultat est un très beau livre. Il est sublime. L'écriture et le style direct y sont pour beaucoup. Delphine de Vigan parlant presque  directement à son lecteur. On plonge dans les secrets les plus intimes de cette famille telle l'attitude du patriarche qui casse tout le monde avec ses réflexions féroces et son attitude très équivoque avec les jeunes filles à tel point que de gros doutes pèsent sur lui. Ce n'est pourtant pas un livre débouchant sur du voyeurisme malsain tellement c'est fort et bien écrit. C'est sensible et très bien tourné.

Le titre du livre est un passage d'une chanson de Alain Bashung.
Et la très belle couverture du livre est une photo de la mère de Delphine, prise lors d'un repas de famille.

Très gros coup de coeur !

samedi 1 octobre 2011

"Si c'est un homme" de Primo LEVI, éditions Pocket



Lecture commune proposée par Aspare sur le site Livraddict, merci à lui :


Résumé :  Ce récit est autobiographique. Toutes les horreurs qui y sont décritent ont vraiment été faites par certains hommes sur d'autres. Primo Levi est arrêté en décembre 1943 pour activité de résistance à l'occupant. Il est envoyé dans un camp proche d'Auschwitz (Auscwitz III). Il explique le fonctionnement de ce camp et comment il s'est organisé pour survivre. Des liens se tissent durant le récit et il perdra nombreux de ses compagnons d'infortunes. Au moment de la libération, les allemands ont déjà déserté le camp ainsi que de nombreux prisonniers. Seuls restent les malades et ceux qui sont trop faibles pour partir par leur propres moyens. Lorsque les forces de libération entrent dans le camp c'est une vision d'horreur complète qui s'offre à eux. Primo Lévi doit sa subsistance au fait qu'il était chimiste de formation et qu'il se trouvait à l'infirmerie vers la fin du récit. Des millions de personnes n'ont pas eu cette chance. Primo Lévi témoignera durant de nombreuses années surtout auprès des jeunes générations. L'appendice de fin, qu'il rajoute au récit en est la preuve.


Citation :
"De ma vie d'alors il ne me reste plus aujourd'hui que la force d'endurer la faim et le froid, je ne suis plus assez vivant pour être capable de me supprimer".

Mon avis : 
On ne peut être qu'abasourdi par une telle lecture.  C'est assez dur mais c'est à mon avis à mettre entre toutes les mains, même les plus jeunes. Tant qu'il y aura des personnes pour contester la réalité des camps de concentration et tant que des hommes se diront supérieur à d'autres du fait de leurs origines. Il y encore du boulot.
J'ai visité le camp d'Auschwitz il y a une dizaine d'années. C'est impressionnant le calme qu'il y règne. Un silence total qui fait froid dans le dos. Les tas de cartables, chaussures et cheveux sont là pour témoigner du nombre impressionnant de personnes qui ont perdu la vie à cet endroit. Primo Lévi n'appréciait pas tellement ce déballage d'objets. Mais je pense qu'il est nécessaire et apporte quelque chose à la visite qui ne se résumerait sinon qu'à des bâtiments.

Les autres avis sur cette lecture :

jeudi 29 septembre 2011

Pas mal de déceptions côté lecture en ce moment !

Coup de fatigue ? Période creuse ? Livres moins intéressants ?
Je viens d'abandonner la lecture de certains livres alors que d'autres m'ont demandé un certain effort pour aller au bout.

Par exemple, le livre de David Grossman "Une femme fuyant l'annonce", annoncé comme un chef d'oeuvre, j'ai abandonné à la page 163 de ce pavé de 666 pages. De nombreuses blogueuses, plus courageuses que moi, ont trouvé le début long et ce n'est que vers la fin qu'elles ont été emballées (et encore). S'il faut attendre 200 ou 400 pages pour y trouver un intérêt, je n'appelerais pas ça un chef d'oeuvre.


Deuxième déception le roman de John Burnside "Scintillation". Au départ le début d'une enquête policière sur le meurtre d'un jeune garçon qui tourne vite aux présentations de certains personnages. Et à partir de ce moment là, on s'enlise dans la vie des adolescents. Cette partie pourrait être intéressante, de même que la première partie mais le tout mélangé laisse un sentiment d'étrangeté trop perturbante pour moi. J'ai abandonné à la page 188 sur 282 pages. Même pas le courage d'aller au bout !


Autre abandon celui d'un partenariat récent dont j'ai fait l'article un peu plus bas. Malgré un gros effort pour aller au bout du livre.... "L'Entier et la Rose" de Kay Kenyon chez Bragelonne.


Et sans être un abandon puisque je suis allé au bout, un livre dont j'ai eu la plus grande difficulté à terminer. Celui d'une lecture commune dont je mettrai bientôt la chronique en ligne ici, "Le déchronologue" de Stéphane Beauverger...


dimanche 4 septembre 2011

"Le mec de la tombe d'à côté" de Katarina Mazetti, éditions Babel


Lecture commune du site Livraddict :

Ils sont deux à fréquenter le cimetière, presqu'aux mêmes heures. Ils sont plutôt jeunes et ont vite fait de remarquer l'autre. Lui c'est Benny, un agriculteur qui vient de perdre sa mère. Il se retrouve seul et sa condition d'exploitant agricole avec 24 vaches laitières ne font pas de lui un prétendant idéal pour les femmes. Autant dire qu'il est presque condamné à rester seul. Elle c'est Désirée, elle vient de perdre son époux qui à eu le mauvais goût de mourir jeune. Elle est bibliothécaire et citadine. Vit dans un appartement très propre.
Tout les opposent, ils vont pourtant se rapprocher l'un de l'autre et vont se découvrir. Ils sont loin d'aboutir à une osmose parfaite mais ils sont très attirés. Aucun des deux n'est prêt à faire de concession pour se rapprocher de l'être aimé. Leur vie est alors un peu plus compliquée qu'elle ne l'était avant.
Le livre est construit sur les témoignages alternés des deux amants. Comme cela on a les deux versions et on peut se rendre compte de la différence des points de vue. Ils sont happés par une passion dévorante. Il y a aussi dans ce roman beaucoup d'humour ce qui fait l'essentiel de la différence du livre avec une histoire d'amour traditionnelle. On assiste à un choc des cultures, des modes de vie. C'est une sorte de "Bonheur est dans le pré" que nous propose là l'auteur suédoise. J'ai beaucoup aimé. C'est vraiment excellent, divertissant et amusant.
Une suite vient de sortir : "Le caveau de famille".

Les autres avis sur cette lecture commune :
Blueverbena 
Aurélie 
Benjamin59 
Hilde 
Cho0kette 
Calieb 
Eudilmat 
Bykiss 
Sofiaportos 
Evy 
Minidou 
Lamalal'
SophieLJ
Angelebb
Livromaniac

mercredi 31 août 2011

"Trilogie New Yorkaise" de Paul Auster, éditions Babel






Lecture commune du site Livraddict :


La Trilogie New-Yorkaise de Paul Auster regroupe trois petits romans : "Cité de verre", "revenants" et "La chambre dérobée".
Dans le premier livre, un homme, Quinn, reçoit un coup de fil qui ne lui était pas destiné. Une personne a besoin d'un privé et cherche à joindre un dénommé Paul Auster. Quinn étant écrivain et à la recherche d'idée, il se fait passer pour Paul Auster, pensant ainsi avoir une histoire intéressante à se mettre sous la dent. Il commence l'enquête à la place du privé et se rend vite compte de l'absurdité de sa tâche, il va pourtant jusqu'au bout.
Dans le deuxième livre le même scénario se répète si ce n'est que le privé en est vraiment un, il s'appelle Bleu et est chargé par un étrange commanditaire, Blanc, de surveiller 24h/24h un individu prénommé Noir. Là aussi, la tâche est longue et sans fin. Bleu se demandant ce qu'il fait à surveiller quelqu'un d'aussi ordinaire.
Dans la troisième partie. On part sur une histoire tout à fait différente. Dennis Walden travaille dans l'édition, il écrit des articles littéraires. Un jour une femme vient lui demander de l'aide. Il s'agit de Sophie, la femme de Fanshawe, un de ses anciens amis d'enfance. Fanshawe a disparu et avait prévenu qu'en cas de mort, Sophie devait aller trouver Walden avec ses manuscrits. Qu'il saurait quoi en faire. Walden lit ses manuscrits et se rend vite compte qu'un auteur important est né, même si l'auteur est disparu, voir mort. Il fera publier les romans et se rapprochera de Sophie et de son jeune fils, Ben.

Comme cela faisait longtemps que je voulais lire du Paul Auster, j'ai eu l'idée de lancer cette lecture commune. Une première pour moi. Je remercie ici les personnes qui ont bien voulu me rejoindre dans l'aventure et dont vous trouverez les chroniques en lien en bas d'article.
J'ai profité des vacances pour lire cette trilogie qui contient trois romans. Mais bon, il ne faut pas tant de temps que ça, le total représentant seulement 427 pages. Un livre normal en quelque sorte.
J'avais entendu beaucoup de bien de Paul Auster et j'avais hâte de rejoindre le groupe de fans, surtout que j'ai une petite prédilection pour ce qui est de la littérature américaine.
J'ai d'abord été déstabilisé par le premier roman. Il ne s'y passe pas grand chose et on a l'impression de lire une histoire absurde, basée sur un quiproquos kafkaïen.
La deuxième histoire n'améliore pas le score en faveur de l'auteur. On a l'impression de relire un peu la même histoire avec des changements, certes, mais pas tant que ça. Là, j'ai eu un doute. J'avais presque envie d'abandonner. Mais comme j'étais à l'origine de la lecture commune et qu'un troisième livre se présentait, je l'ai quand même commencé pour voir. Et je n'ai pas été déçu, l'histoire est prenante et on a enfin l'impression de lire un roman et pas un exercice de style comme dans les deux romans précédents.
De plus, Paul Auster trouve le moyen de faire rejoindre les deux histoires avec cette troisième. J'ai trouvé ça assez fort. Mais il est quand même dommage de devoir arriver jusqu'à la page 273 pour être emballé et un peu plus loin pour comprendre le lien de tout ça...
C'est donc une lecture mi-figue mi-raisin pour moi. J'ai aimé le troisième roman qui représente un peu plus d'un tiers du livre. Heureusement qu'il est situé en fin de livre, ça m'a redonné le goût de ce livre car s'il avait été au début j'aurais été trop déçu par la suite. Je trouve aussi qu'il y a trop de différences dans le style entre les trois histoires. Les deux premières étant plus difficiles à lire du fait de phrases tarabiscotées alors que la dernière est emmenée par une véritable histoire écrite sous forme de roman.

"Entrer dans Noir étant donc l'équivalent d'entrer en lui-même, et une fois parvenu à l'intérieur de lui-même il ne peut plus concevoir d'être ailleurs. Or c'est précisément là que se trouve Noir, même si Bleu n'en sait rien."

Liens vers les autres avis de cette lecture commune :
Pomm 
Aaliz 
Gentiane 

samedi 6 août 2011

"La drôle et triste histoire du soldat Banana" de Biyi BANDELE, éditions Grasset



Nous sommes durant la seconde guerre mondiale en Birmanie. L'armée anglaise a fait appel au Niger pour renforcer ses rangs. Une unité spéciale, la "Brigade Thunder" est envoyée pour tenir une position que les japonais viennent de perdre. Ali Banana se fait enrôler alors qu'il n'est qu'adolescent, mentant sur son âge.
 Cette brigade, constituée d'une multitude de soldats arrivant de tous les horizons sans réelles formations, est commandée par un colonel dément qui a failli se faire décapiter. Une terrible cicatrice maintien sa tête sur ses épaules.
Il leur faut déjà rallier la garnison en traversant la jungle. Ils feront la rencontre d'une colonne japonaise qu'ils réduiront en cendre. Une fois arrivé dans la garnison, il faudra tenir le siège et repousser constament les asseaux des japonais.
L'aventure se terminera dans la jungle pour le jeune Banana.

Cette histoire, en partie réelle, puisqu'elle s'appuie sur un témoignage est presque irréelle tellement les dialogues entre soldats paraissent décalés. Certains sont à la limite de la folie, tel le colonel avec qui on commence l'histoire avant de suivre plus particulièrement Banana et ses amis "Les Chindits" comme ils se surnomment. Banana est vraiment trop jeune pour vivre cet enfer. Ces réflexions et son bagou incessant amusent ses amis.
C'est une lecture forte avec des passages assez durs car cette guerre est un véritable carnage. Ce livre porte bien son nom en fait, c'est une histoire à la fois drôle et à la fois triste.

mardi 2 août 2011

"La rêveuse d'Ostende" de Eric-Emmanuel SCHMITT, éditions Albin Michel


 Lecture commune du site Livraddict :

Ce livre est un recueil de nouvelles. La première nouvelle donne le titre à l'ouvrage et c'est la plus longue.
Elle raconte la rencontre faite par le narrateur qui, sortant d'une rupture, avait loué une chambre chez l'habitante, espérant se changer les idées. La rencontre est celle qu'il va faire avec la vieille dame, propriétaire de la maison et de la chambre. Elle ne bouge plus beaucoup et est aidé par sa nièce qui passe une fois par jour. D'après la nièce, la logeuse Anna Van A. est une vieille fille qui n'a jamais rien fait de bien intéressant de sa vie. Le narrateur en discutant avec la logeuse devient son confident. Elle va lui raconter l'histoire de son seul et unique amour.
Cette histoire est suivi de 4 autres histoires, plus courtes mais toutes aussi bien écrites.
"Crime parfait" est l'histoire d'une brocanteuse qui tue son mari sur des alégations d'une de ses meilleures amies, réussissant le crime parfait.
"La guérison" : relate la relation entre une infirmière, pas très bien dans sa peau, et un malade rendu aveugle par accident.
"Les mauvaises lectures" : L'histoire d'un professeur de chimie qui ne lit que des essais ou des documentaires et dit proclame haut et fort que la fiction est une perte de temps. Pourtant, durant des vacances avec sa cousine, il va se laisser embarquer dans la lecture d'un thriller... un peu trop embarquer d'ailleurs...
"La femme au bouquet" : une vieille femme attend tous les jours, depuis des années, sur le quai d'une gare, un bouquet à la main. Cela interpelle un homme qui passe dans cette gare de temps en temps pour se rendre à des réunions de travail.

C'est la première fois que je lis un livre de Eric-Emmanuel Schmitt et ce fût une très bonne découverte. Il a une écriture très travaillée et ces petites histoires nous embarquent à chaque fois. Même les plus simples.
Je serais curieux de voir ce que donne un roman de cet auteur maintenant.

La liste de mes camarades de Livraddict :
Blueverbena
Korto
Amimaginaire
Melisende

lundi 25 juillet 2011

"HHhH" de Laurent BINET, éditions GRASSET



Ce roman historique commence par une rapide mise au point  pour resituer le contexte de l'époque et pour expliquer comment Heydrich va arriver en poste en Tchékoslovaquie.
En 1942, un commando est envoyé à Prague pour éliminer le chef de la Gestapo. On apprendra comment sera montée l'opération, on fera connaissance avec les deux membres principaux de ce commando ainsi qu'avec le réseau qui leur apportera l'aide sur place.
Une part importante est aussi consacrée à Heydrich. Chef de la Gestapo, froid et intelligent, il sera à l'origine de la création de la solution finale. Il était surnommé "HHhH" ce qui voulait dire "le cerveau d’Himmler s’appelle Heydrich" car il était le bras droit de Himmler. Aussi froid et dangereux qu'un serpent.
La fin du livre est plus tournée sur l'action puisqu'on suit l'attaque sur Heydrich et la traque qui suivra pour retrouver les membres du commando.
Cela prendra un certain temps et ce n'est qu'une dénonciation qui menera 700 SS à une confrontation avec 7 hommes du commando qui résisteront bravement durant 7 heures.
Ce qui surprend durant la lecture, c'est le travail de documentation et la façon de relâter l'histoire de la part de l'auteur. Il nous parle en même temps qu'il raconte les faits. Il se pose des questions, explique pourquoi il a choisi une option plutôt qu'une autre, tout cela dans le texte.
C'est la première fois que je lis un roman historique fait sur ce type de construction. Cela apporte une touche de sincérité. L'histoire étant toujours difficile à retranscrire lorsque l'on n'a pas été témoin direct (et encore).
Bref, ce fut une très bonne découverte d'un épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas.

Prix Goncourt du premier roman.

dimanche 17 juillet 2011

"Trois hommes dans un bateau (sans oublier le chien)" de Jerome K. Jerome, éditions Points , collection Signatures






Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Bibliofolie et les éditions Points, merci à eux.


"Trois hommes dans un bateau" est un classique de la littérature comique anglaise. Il a été publié en 1889 et a tout de suite rencontré un immense succès, alors que les critiques lui reprochent son côté trop populaire. Des copies piratées, estimées à 1 million d'exemplaires, seront même vendues aux Etats-Unis. Comme quoi le piratage ne date pas d'aujourd'hui !

Il raconte les aventures de trois hommes : le narrateur principal, Jérôme et ses deux acolytes, Georges et Harris. Ils sont accompagnés dans leur aventure par un chien, Montmorency. Ils décident, pour respirer un peu d'air pur et faire de l'exercice de remonter la Tamise en bateau. Ils préparent leur expédition sérieusement mais leur parcours sera entrecoupé de mésaventures, d'anecdotes et autres évènements qui se veulent comiques. Chacun y va de sa petite histoire à chaque fois qu'un évènement se prête à des souvenirs ou à des réflexions sur la vie.
Quand j'ai vu le partenariat de Bibliofolie, j'ai un peu hésité car je n'arrive pas a trouver d'auteurs anglais (à part Agatha Christie) qui m'enchantent. Ce ne sera encore pas pour cette fois ci ! L'humour anglais glisse sur moi comme la pluie. J'ai à peine esquissé un sourire à un moment... (de relâchement !).
En fait, je l'ai choisi car il m'a rappelé une lecture que j'avais faite avec Le Cercle d'Atuan sur "Sans parler du chien" qui fait référence au complément du titre de "Trois hommes dans un bateau". On retrouvait la construction en chapitres avec une sorte de petite annonce composée de mini-titre qui nous donne une idée sur ce qui va se passer dans le chapitre à venir. Et dans ce livre il y avait aussi une expédition sur la Tamise qui se terminait par le chavirage d'un bateau sur la Tamise. Il y avait aussi un humour très british... Je n'avais pas aimé. J'ai surement un problème avec l'humour anglais sous forme écrite (Terry Prachett, etc....).

mercredi 29 juin 2011

"Les ailes de l'ange" de Jenny WINGFIELD, éditions Belfond


Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et Belfond, merci à eux.

Nous sommes dans l'Arkansas, John Moses et sa femme Calla ne s'entendent plus trop. Calla tient une épicerie et ne supporte plus d'avoir John dans ses pattes. John piqué au vif va donc ouvrir un bar de nuit de l'autre côté de la maison.
Des réunions de famille ont lieux régulièrement réunissant deux de leurs enfants, Willadee qui vit avec un pasteur, Samuel Lake, et Toy qui vit avec Bernice. Willadee se fait une joie de retrouver la famille car elle déménage tout les deux ans à cause de travail de son mari, pasteur. Toy et Bernice vive sur la ferme. Lors de cette réunion, John porte la main sur Calle. Willadee s'interpose et blesse John par ses paroles. Il rentre à la maison et se suicide.
Quelque temps après, Samuel perd son travail, il n'a plus d'église. Avec Willadee et leur trois enfants, ils décident de venir s'installer dans la ferme familiale. Noble, Snaw et Bienville les trois enfants découvrent donc la vie dans cette ferme un peu particulière qui tourne grâce à l'épicerie de leur grand-mère et au bar de nuit qui est tenu maintenant par Toy qui a pris la suite de son père.
Un de leur voisin, Ras Ballanger, est un homme très violent. Il est dresseur de chevaux et utilise la terreur pour parvenir à ses fins. Il frappe aussi régulièrement sa femme, Géraldine et s'en prend aussi à l'aîné, 8 ans, Blade. Un drame dont tout le monde va être témoin va se dérouler et chambouler de nombreuses vies. 

J'ai eu beaucoup de mal avec le début de ce roman. Je n'arrivais pas à me fixer les personnages en tête et je me demandais souvent qui était le fils, la fille de qui et j'avais du mal aussi à mettre des âges sur les personnages. Je mélangeais la fille et la mère.... Bref je suis passé en "lecture automatique" jusqu'à la page 150. C'est à dire que j'ai lu sans faire attention à ce qui se passait. Ne pouvant pas continuer comme cela jusqu'à la fin, s'est posé la question de l'abandon. Une visite rapide sur les blogs de Luna qui a été perturbée comme moi et sur celui de Well-read-kid qui a été conquise. La décision était prise, j'ai recommencé du début en notant les noms des personnages et en réalisant un rapide arbre généalogique des personnages.
La deuxième tentative de lecture a été beaucoup plus facile. J'étais déjà passé par là et je prêtais plus attention aux personnages. Et j'ai plongé littéralement dans ce très bon roman. Il est vraiment fantastique malgré la présence de la religion qui tient énormément de place mais c'est un peu normal quand un des personnages est pasteur ! Les personnages de la famille Moses sont tous très attachants, surtout les enfants. Et cela m'a fait penser un peu au livre "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee pour ce qui est de l'enfance et des relations parents/enfants. Et j'ai aussi pensé au roman "Des souris et des hommes " de John Steinbeck pour ce qui est de la construction du drame final.
Au final, malgré un début un peu difficile, je ne regrette pas du tout cette lecture. Je la conseillerai même, en précisant qu'il faut être concentré sur le commencement de l'histoire mais que cela en vaut largement la peine.

lundi 6 juin 2011

"La ballade de Gueule tranchée" de Glenn TAYLOR, éditions Grasset



Early Taggard nait en 1903 en Virginie-Occidentale. Sa mère, complétement folle de croyances religieuses croit avoir accouché du démon et jette Early dans les eaux gelées de la rivière. Il est récupéré in-extremis par une veuve qui deviendra sa mère adoptive. Suite à son bain forcé il attrapera une infection de la machoire qui aura pour conséquence de lui faire perdre des dents et de mettre ses gencives à nues, ouvertes à toutes les infections. Sa mère adoptive, qui est aussi une des meilleures bouilleuses de cru de la région trouve comme solution à ces infections à répétition de lui masser les gencives avec du whisky. Early en fera une consommation régulière en grandissant.
Il grandit avec une vie assez étonnante : Il devient une idole des dames d'une congrégation d'illuminés religieux qui pratiquent leur culte au milieu de serpents venimeux. Par la suite, il deviendra tireur d'élite lors des mutineries qui ont secoué les exploitations minières. Devenu hors-la-loi, il part vivre dans la forêt comme un sauvage. Il deviendra plus tard journaliste avant de retourner dans la forêt et de devenir un bluesman d'exception.

Vous l'aurez compris en lisant ce résumé, la vie de Early Taggart est une vie hors du commun. Défiguré par ces gencives à fleur de peau et par son manque de dent, Early est un enfant qui sera rejeté par les autres. Mais certaines personnes l'aideront malgré tout à se construire. Avec une telle enfance il ne pouvait pas trouver un travail dans la norme, c'est pourquoi il devient tireur pour défendre les grévistes. Son exode dans la montagne coupée du monde est la seule solution qui lui reste. Le reste de sa vie ne sera qu'une fuite à chaque fois qu'il sera inquiété par ce passé.
Cette ballade, sur toute une vie, est un grand roman américain. On y retrouve les grands espaces, le sentiment de liberté tels qu'ils sont dans les romans de Harrison ou de Faulkner. C'est le premier roman de Glenn Taylor et il frappe fort. L'écriture est rapide et très précise. On tient là un nouveau grand auteur américain à n'en pas douter. On traverse l'histoire américaine, on y croise même un président. Bref un roman qui empli la tête d'un sentiment d'évasion totale.

vendredi 5 novembre 2010

"La soif" de Andreï Guelassimov", éditions Actes Sud



Constantin, surnommé Kostia est un jeune russe qui a fait son service militaire durant la guerre de Tchétchénie pendant laquelle il a eu une grande partie du visage brûlé pendant l'attaque du véhicule qui les transportait, lui et ses camarades. Depuis il traine dans son appart en faisant une consommation énorme de vodka. Son récit est entrecoupé de souvenirs d'enfance et de souvenir de la journée où il a été blessé.  Avec deux de ses camarades, ils partent à la recherche d'un troisième homme qui faisait partie du blindé de transport. Celui-ci a disparu depuis plusieurs jours, ils vont essayer de le retrouver en parcourant les endroits et villes où il avait l'habitude de se rendre.
C'est la première fois que je lis une roman de littérature russe. Et ma foi, j'ai bien aimé celui-ci. Il est court et agréable à lire. Il y a quand même une petite difficulté, c'est que le récit passe d'un souvenir d'enfance ou un souvenir de guerre sans crier gare. Cela surprend un peu mais rien d'insurmontable. Les russes sont connus pour boire énormément et c'est bien le cas dans ce livre. Plusieurs personnages font de la vodka une consommation qui ne correspond aucunement avec la mention "boire avec modération" ! Ils ne doivent pas connaître cette mention !!
Peut-être l'occasion de mettre en route un challenge de littérature russe pour l'année prochaine ! (J'ai déjà du mal avec mes trois challenges cette année, je suis complétement fou).

mercredi 3 novembre 2010

"Rêves de Bunker Hill" de John fante, éditions 10/18



Nous retrouvons le personnage récurrent de John Fante, Arturo Bandini. Celui-ci est parti de la maison familiale pour s'installer à Hollywood. Il se fait remarquer après avoir publié une nouvelle dans un journal. Un homme lui propose un boulot de correcteur. Il laisse donc sa place de serveur dans un bar. Il fait la rencontre, dans son nouveau boulot, d'une jeune femme qui avait laissé son texte en correction. Bandini est chargé de cette correction mais taille plus que de raison dans le texte. La jeune femme rentre dans une collère noire. Arturo fera tout pour se faire pardonner. Il se fait inviter par la jeune femme très pieuse et ils partent ensemble pique-niquer sur la plage. Là, Arturo tente sa chance mais est vite éconduit. Il trouve après cela une place dans un studio de cinéma où il ne fait rien mais est bien payé. Il y croise un autre scénariste avec qui il sympathise et sort beaucoup. Parallèlement il vit une histoire d'amour avec sa logeuse plus vieille que lui...
Arturo Bandini est toujours passionant à suivre. Il possède une certaine naïveté ou insoucience de la jeunesse qui lui fait penser qu'il est le futur auteur important. Il tente de percer mais dans ce monde où toute place au soleil est très cher le chemin est un véritable chemin de croix. Ses aventures avec les femmes suivent la ligne des montagnes russes. Il n'y a bien qu'avec sa logeuse qu'il réussit à construire un semblant de relation durable. Le style de John Fante est toujours aussi agréable à lire. C'est pour moi un des auteurs américain les plus importants. Chacun de ses livres est un petit bijou.

mardi 13 avril 2010

"Une situation difficile" de Richard Ford, éditions de l'Olivier




Ce roman est divisé en deux parties indépendantes. Nous avons donc deux histoires bien distinctes. Une nouvelle pour commencer et un court roman ensuite.
La nouvelle raconte l'histoire de Larry qui, suite à la séparation de ses parents, vit avec son père à Great Plains dans le Montana. Il doit rendre visite à sa mère pour Thanksgiving et sa tante Doris passe le prendre pour l'emmener à la gare. Ils sont tous les deux dans un café, en attendant le train, parlant à un homme, quand le shérif et toute son équipe investissent les lieux, armés jusqu'au dent....
Dans la deuxième histoire, Charley Matthews est un écrivain qui vient de se faire plaquer par sa femme. Il part à Paris avec sa nouvelle compagne Helen car son roman va être traduit en français. Helen est plus âgée que lui et sort d'un cancer, elle continue d'ailleurs à suivre un traitement médicamenteux...
La première histoire fait très histoire américaine par contre la deuxième fait plus littérature française. L'histoire se passe pour le principal à Paris et nous sommes plus dans l'intimité des personnages que dans la description de grands espaces. Cela reste malgré tout une bonne lecture. Je vais surement essayer de lire autres choses de cet auteur.