mardi 30 novembre 2010

"Les sept royaumes, tome 1 : Le roi démon" de Cinda Williams Chima, éditions Castelmore


Lecture dans le cadre d'un partenariat en Livraddict et Castelmore. Merci à eux.


Ce qui m'a fait me précipiter sur ce partenariat c'est la couverture du livre, avant même de savoir de quoi il retournait. Il existe d'ailleurs une autre version de ce livre aux éditions Bragelonne avec une couverture différente.
Han et son ami Danseur chassent pour ramener un repas dans leur clan. Il sont surpris par un incendie, chose étrange à cette époque de l'année. Ils ne leur faut pas longtemps pour comprendre que l'incendie n'est pas naturel et est dû à trois jeunes magiciens. La confrontation est tendue, un magicien essayant de lancer un sort à Danseur. Han le menace d'une flèche et le somme de lâcher son allumette magique. Après le départ des trois magiciens, Han récupère l'allumette tombée à terre.
Les trois magiciens essaient de stopper le feu car il rejoint à toute vitesse les personnes avec qui ils étaient venus chasser : la reine Marianna, sa fille Raisa et le Haut-Magicien Bayar. Ils échappent à l'incendie et le jeune magicien Micah est sévèrement sermonné par son père.
Il y a de nombreux personnages dès le départ, ainsi que de nombreuses explications sur le monde qui nous est présenté. Malgré cela, la lecture est très agréable, le style faisant que toutes les informations passent bien.
L'auteur crée ainsi un monde crédible avec ses castes, ses règles et son histoire millénaire. Nous allons découvrir dans ce premier tome ce que le Haut-magicien, Bayard, trame avec l'aide de la reine Marianna qu'il a envoutée avec de la magie illégale.
Les personnages principaux et leurs amis sont tous des adolescents en âge d'accomplir le "jour de naissance" qui les amènent à l'âge adulte. Cette lecture vise donc un public adolescent mais peu très bien convenir à des adultes.
Han, est un jeune homme qui a eu une enfance pauvre, il est devenu par la force des choses un voleur d'une bande des rues, "les chiffonniers". Il vient d'abandonner cette vie pour se remettre dans la légalité en faisant de petits boulots comme coursier ou marchant. Il a une petite soeur et une mère qui vivent chichement.
Raisa, la princesse promise à succéder à sa mère à la tête du royaume se pose beaucoup de questions. Sa mère à un comportement très bizarre et semble sous l'influence néfaste du magicien. Et en même temps que son jour de naissance, se pose la question de l'alliance par un mariage. La jeune fille n'est pas prête et veut vivre la  liberté de découvrir son royaume ce qui lui interdit le dogme.
Pourtant les évènements vont faire que Han et Raisa vont être obligé de bousculer leur vie.
Pas beaucoup de surprises dans ce livre pour les habitués des récits de fantasy, mais il reste très agréable à lire et j'ai beaucoup aimé le monde proposé par Cinda W. Chima. J'ai hâte de découvrir la suite.

vendredi 19 novembre 2010

"Bloodsilver" de Wayne Barrow, éditions Mnémos



1691, un bateau s'échoue sur une plage du continent nord-américain. A son bord des esclaves enchaînés, morts noyés. Ils portent tous une trace de morsure au coup. Ils servaient de garde manger à une troupe de mort-vivants. Les vampires viennent de débarquer en Amérique. Ils forment alors un convoi composé de charriots recouverts de plaques de plomb et partent à la conquête de l'ouest. Ils s'appellent "La famille" et sont plus communement appelés "Brookes" par les habitants de ce far-west sauvage.
1692, le procès des sorcières de Salem. Une partie des hommes présent constitue eux aussi un convoi de chasseurs qui se lancent à la poursuite du convoi de la famille. La guerre entre les deux clans est ouverte.
Nous parcourons ainsi l'histoire du far-west en rencontrant de nombreux personnages célèbres : Mark Twain, Billy the Kid, les frères Dalton, la veuve Winchester et de nombreux évènements : le massacre de Wounded Knee, la construction de la maison Winchester, la succécion de nombreux présidents...
Pour finir par arriver à Silver City, une ville nouvelle ou les "Brookes" vivent à côté des humains. Un abatoire ayant été construit spécialement pour récolter du sang. En attendant qu'avec l'aide de Roosevelt, les vampires accèdent à un état indépendant.
Livre écrit par deux auteurs français sous pseudo américain. Il est découpé en plusieures nouvelles, sans lien entre elles mais ayant pour point commun l'histoire des Etats-Unis et la présence de ces vampires. Entre uchronie et fantastique. Fantastique dès le départ avec l'arrivée sur le continent américain des vampires. Puis on glisse vers la fin du roman vers l'uchronie quand les "Brookes" prennent une place plus importante que de simples vampires et se constituent en Ville. Mais cette uchronie est vraiment légère, il n'y pas de changement dans l'Histoire des Etats-Unis à proprement parler. Et par moment les "brookes" sont très peu présent, les nouvelles étant plus axées sur les personnages célèbres du far-west. Ce qui me laisse un peu dubitatif, car ce livre aurait pû être plus intéressant avec ces deux éléments manquants. Là, par moment, on a l'impression de lire qu'un "banal" livre sur le far-west. Et c'est bien dommage. La lecture est quand même agréable et on va au bout sans difficulté, le style des deux auteurs étant agréable.

La maison Winchester

Lecture commune du mois de novembre du Cercle d'Atuan

samedi 6 novembre 2010

"Riverdream" de George R.R. Martin, éditions J'ai lu


Nous sommes en 1857 sur le Mississippi et ses nombreux affluents. La société d'une flotte de bateaux à roues, appartenant au capitaine Marsh, est sur le déclin. Il a perdu beaucoup d'argent et est obligé de prendre n'importe quel contrat pour se renflouer. Il ne lui reste plus qu'un seul piteux navire. La visite de Joshua York, dandy de New York, tombe bien. Celui-ci lui propose ni plus ni moins de devenir son associé et de faire construire le plus grand navire jamais construit. Même si les exigences de Johsua semblent très étranges, notre capitaine ne met pas longtemps à se décider. Il rêve de battre un navire mythique lors d'une course sur le fleuve. Les amis de Johsua embarquent en même temps que du fret et de nombreux passagers. Ils ne sortent que la nuit et paraîssent très très pâles. Johsua est lui aussi très pâle et le capitaine Marsh commence à se poser des questions sur ces êtres étranges. Il ne lui faudra pas longtemps pour découvrir que ces passagers sont des vampires mais des vampires assez particuliers. En effet, Johsua, qui est leur chef a trouvé un breuvage qui annihile la soif  de sang. Joshua veut faire partager sa trouvaille à un autre groupe de vampires. Mais celui-ci est dirigé par un vampire bien plus ancien et qui aime toujours chasser...
Ce livre sur le thème des vampires s'il ne révolutionne pas le genre, malgré l'invention du breuvage qui fait disparaître l'envie du sang, est un bon roman. Il est en effet très bien construit et on tourne les pages en attendant avec impatience ce qui va arriver au capitaine et à son équipage. Puis, par la suite, après l'attaque des vampires traditionnalistes on se demande ce que va devenir l'espoir de Johsua d'une possible cohabitation avec l'espèce humaine...

Ce livre était une lecture commune du Cercle d'Atuan. Je n'avais pas eu le temps de le lire en même temps que tout le monde, je l'ai lu quelque temps après.

vendredi 5 novembre 2010

"La soif" de Andreï Guelassimov", éditions Actes Sud



Constantin, surnommé Kostia est un jeune russe qui a fait son service militaire durant la guerre de Tchétchénie pendant laquelle il a eu une grande partie du visage brûlé pendant l'attaque du véhicule qui les transportait, lui et ses camarades. Depuis il traine dans son appart en faisant une consommation énorme de vodka. Son récit est entrecoupé de souvenirs d'enfance et de souvenir de la journée où il a été blessé.  Avec deux de ses camarades, ils partent à la recherche d'un troisième homme qui faisait partie du blindé de transport. Celui-ci a disparu depuis plusieurs jours, ils vont essayer de le retrouver en parcourant les endroits et villes où il avait l'habitude de se rendre.
C'est la première fois que je lis une roman de littérature russe. Et ma foi, j'ai bien aimé celui-ci. Il est court et agréable à lire. Il y a quand même une petite difficulté, c'est que le récit passe d'un souvenir d'enfance ou un souvenir de guerre sans crier gare. Cela surprend un peu mais rien d'insurmontable. Les russes sont connus pour boire énormément et c'est bien le cas dans ce livre. Plusieurs personnages font de la vodka une consommation qui ne correspond aucunement avec la mention "boire avec modération" ! Ils ne doivent pas connaître cette mention !!
Peut-être l'occasion de mettre en route un challenge de littérature russe pour l'année prochaine ! (J'ai déjà du mal avec mes trois challenges cette année, je suis complétement fou).

mercredi 3 novembre 2010

"Rêves de Bunker Hill" de John fante, éditions 10/18



Nous retrouvons le personnage récurrent de John Fante, Arturo Bandini. Celui-ci est parti de la maison familiale pour s'installer à Hollywood. Il se fait remarquer après avoir publié une nouvelle dans un journal. Un homme lui propose un boulot de correcteur. Il laisse donc sa place de serveur dans un bar. Il fait la rencontre, dans son nouveau boulot, d'une jeune femme qui avait laissé son texte en correction. Bandini est chargé de cette correction mais taille plus que de raison dans le texte. La jeune femme rentre dans une collère noire. Arturo fera tout pour se faire pardonner. Il se fait inviter par la jeune femme très pieuse et ils partent ensemble pique-niquer sur la plage. Là, Arturo tente sa chance mais est vite éconduit. Il trouve après cela une place dans un studio de cinéma où il ne fait rien mais est bien payé. Il y croise un autre scénariste avec qui il sympathise et sort beaucoup. Parallèlement il vit une histoire d'amour avec sa logeuse plus vieille que lui...
Arturo Bandini est toujours passionant à suivre. Il possède une certaine naïveté ou insoucience de la jeunesse qui lui fait penser qu'il est le futur auteur important. Il tente de percer mais dans ce monde où toute place au soleil est très cher le chemin est un véritable chemin de croix. Ses aventures avec les femmes suivent la ligne des montagnes russes. Il n'y a bien qu'avec sa logeuse qu'il réussit à construire un semblant de relation durable. Le style de John Fante est toujours aussi agréable à lire. C'est pour moi un des auteurs américain les plus importants. Chacun de ses livres est un petit bijou.

"Le monde vert" de Brian Aldiss, éditions Le livre de poche



Le monde a totalement changé, nous sommes plusieurs milliards d'années dans le futur. Le soleil se transforme en géante rouge ce qui a pour conséquence d'élever les températures et de transformer la terre en jungle luxuriante. La flore y est complètement transformée, les plantes sont devenues géantes et capable de se mouvoir en volant. Une jungle incroyable où des plantes araignées géantes tissent des toiles qui relient la Terre à la Lune, qui a arrêté de tourner.
Dans ce monde l'être humain est toujours là mais est retourné à l'état de primate arboricole. Le monde étant devenu tellement dangereux, les derniers éléments ne font que survivre. Gren et sa compagne Yattmur, après s'être retrouvé détachés de leur groupe, partent à l'aventure dans ce monde étrange. En chemin, un champignon tombe sur Gren et se colle à sa nuque. C'est une morille qui lui transmet ses pensées et qui sera capable de prendre son contrôle. La relation entre les deux êtres n'étant pas évidente. Les deux ayant des buts très éloignés l'un de l'autre.  Ils trouveront des peuples étranges tels ces bedon-bedaines, peuple de pêcheurs, esclaves reliés à un arbre géant par des lianes... Sans parler du poisson, être intelligent, qui se fait porter par deux femmes dans le dernier chapitre...

Vous l'aurez compri, il ne faut pas avoir peur de la surprise et du non-sens scientifique pour se lancer dans cette lecture. Dès le début, nous sommes déstabilisé par l'image de la Lune attachée à la Terre par des toiles d'araignées géantes. Les descriptions, si elles sont nombreuses, ne permettent pas de se faire une image précise de ce monde, les plantes étant trop bizarres. Le cheminement du couple Gren et Yattmur ne conduit nul part, il est juste prétexte à découvrir d'autres peuples ou espèces plus étranges les uns que les autres. La morille est un élément intéressant dans le récit mais cette collaboration champignon-homme est à nouveau décalqué par l'apparition du poisson qui se fait porter et qui, comme la morille, est une intelligence supérieure. Cet élément du cinquième et dernier chapitre est l'élément de trop qui a fait que je n'ai pas trop accroché à cette lecture même si je suis parvenu à terminer le livre.
Ce livre était Prix Hugo en 1961. Etrange... il a peut être tout simplement très mal vieilli.
Cette lecture était la lecture commune du Cercle d'Atuan du mois d'Octobre. Je lui ai attribué la note de 1 sur 3.

"Le jour des triffides" de John Wyndham, éditions Folio SF




Bill Masen se réveille dans un lit d'hôpital après une opération des yeux. Ils sont toujours bandés et l'hôpital paraît bien calme. Bill sort de sa chambre et devant le peu de réponses qu'il obtient, il enlève ses bandages. Et découvre le lieu presque désert. Les rares personnes qu'il croise sont tous aveugles. Il pense que cela doit être dû à la pluie de météorite qui a illuminé le ciel pendant plusieurs jours. Les personnes devenues aveugles sont complètement perdues, incapables de s'organiser. Il comprend que la survie de l'humanité sera précaire et part à la recherche d'autres personnes qui n'auraient pas perdues la vue. Il rencontre une jeune femme et ils décident de continuer leur chemin ensemble. Il vont vite rencontrer un groupe important de survivants dont certains sont aveugles. Ils prennent le parti de repartir de zéro en prenant compte des évènements qui viennent de se dérouler et de partir établir une communauté à l'extérieur de Londres. Les choses vont mal tourner, pendant un faux incendie certains membres sont fait prisonnier. Bill et son amie sont capturés par les instigateurs de ce nouveau plan. Bill réussira à s'en sortir et partira à la recherche de son amie ce qui lui prendra bien du temps avec de nombreuses péripéties.
Un autre danger guette. En effet, quelques temps avant la catastrophe, d'étranges plantes capables de se déplacer, haute de 2 mètres et équipées d'un aiguillon  mortel commençaient à poser un sérieux problème. Elles vont profiter de la faiblesse de l'homme devenu aveugle pour croitre et attaquer celui-ci...

L'idée des plantes qui marchent pourrait faire penser que l'on aura affaire à un navet mais il en est tout autrement. John Wyndham réussit à faire prendre la sauce et tout paraît crédible car très bien amené et présenté. Les plantes sont là bien avant la catastrophe et seul Bill pressent qu'il y aura un problème avec elles. Sinon elles servaient d'alimentation au bétail et étaient sous contrôle. La manière dont est présentée la survie des hommes aveugles où non est là aussi très bien pensée. La psychologie des personnages et des groupes donne l'impression de suivre un reportage réel. Ce roman est à rapprocher de "Malevil" de Robert Merle et de "La route" de Cormac McCarthy pour la sensation de réel qu'ils font passer dans leur scénario apocalyptique.

Chef d'oeuvre de la science-fiction post-apocalyptique, "Le Jour des Triffides" a été adapté au cinéma sous le titre "La Révolte des Triffides". Je n'ai pas réussi à trouver de dvd de cette adaptation. Je serais curieux de la regarder un jour.

mardi 2 novembre 2010

"Oliver Twist" de Dauvillier et Deloye, adapté de Dickens, éditions Delcourt, collection Ex-Libris



 



Tout le monde connait l'histoire d'Oliver Twist. Né quelques minutes avant la mort de sa mère, il est placé dans un orphelinat. Il survit malgré la prédiction qu'on avait fait qu'il ne passerait pas la nuit. Il endure les privations et les mauvais traitements jusqu'au jour où il s'évade. Il est recueilli par une bande de jeunes voleurs qui le conduitsent vers la personne en charge de récolter le butin. Après un casse raté, il est un temps accueilli par une famille bourgeoise qui le protège avant d'être rattrapé par la bande de voleurs. Ce ne sont pas de sales gosses, ils ne font que survivre.
Après plusieurs adaptations cinématographiques, Oliver Twist connait une nouvelle adaptation en bande-dessinée. Celle-ci n'étant pas la première. Classique de la littérature anglaise, cette adaptation de la collection Ex-Libris se veut fidèle à l'oeuvre. Si elle ne reprend pas entièrement le texte, elle s'en rapproche au plus près. Le dessin rend bien la misère de la classe populaire de l'époque ainsi que les quartiers malfamés de Londres. Les enfants s'ils ne sont pas rachitiques souffrent vraiment. Un seul bémol : malgré le fait que le personnage soit antipathique au possible pourquoi avoir fait un aussi long et gros nez à la personne qui est en charge des enfants ?? Le tome 5 est attendu pour le 1er trimestre 2011.