samedi 28 novembre 2009

"Le bois des vierges" de Dufaux et Tillier, ed. Delcourt


Une planche pour se rendre compte :


Pour sceller une paix fragile, les Hommes et les Bêtes marient chacun un de leur représentant. La jolie Aube pour les humains et Loup de Feu pour les Bêtes. Seulement le futur jeune marié est retrouvé assassiné sur son lit de noces. Les Bêtes se lancent à la poursuite des coupables, Aube et son frère Salviat. Ils trouvent refuge dans « Le bois des vierges », une forêt inextricable. La guerre entre les deux clans est déclarée. Les humains ayant un avantage grâce à l’invention récente du fusil. Ce qui fait la force de ce premier tome est incontestablement le graphisme. Somptueux. La dessinatrice Béatrice Tillier n’a pas lésiné sur les détails, les costumes sont tout simplement splendides et les scènes de batailles fourmillent de détails. De plus, les gueules des animaux sont très bien rendues et laissent l’impression qu’ils peuvent réellement parler. Le scénario n’est pas en reste et ce tome d’introduction déjà très riche, laisse supposer une suite aussi intéressante sinon plus. Bref… vivement la suite !

mercredi 25 novembre 2009

"Le parlement des fées" T.1 de Crowley, éd. Seuil, collection Points


Partenariat entre Livraddict et les éditions Seuil / Points






John Crowley

Présentation de l'auteur :

John Crowley, né le premier décembre 1942 à Presque Isle, Maine, est un écrivain américain de fantasy, de science-fiction et de littérature générale.
Il fit ses études à l'Université de l'Indiana et poursuivit une carrière parallèle d'assistant documentaliste pour le cinéma.
Son premier roman, L'Abîme (The Deep, 1975), mêlait déjà SF et fantasy. Il se fit ensuite connaître par ses romans de science-fiction L'Animal découronné (Beasts, 1976) et L'Été-machine (Summer Engine, 1979). Mais c'est son roman de fantasy Le Parlement des fées (Little, Big, 1981), qui lui octroya la célébrité en obtenant le Prix World Fantasy du meilleur roman. Un de ses admirateurs, le professeur Harold Bloom, invita John Crowley à l'Université de l'Indiana pour donner un cours sur la littérature utopique.
Un recueil de nouvelles est paru en français : La Grande œuvre du temps (Great Work of Time, 1989). Il a depuis publié la tétralogie Ægypt, le roman d'espionnage The Translator et un roman uchronique sur Lord Byron.
(source Wikipédia)


4ème de couv :
"Edgewood est un monde à l'intérieur des mondes, le lieu où les arcs-en ciel rejoignent la terre. La future femme de Smoky, Daily alice, l'attend, juchée sur le seuil de sa maison délirante aux multiples visages et au jardin foissonnant. Smoky doit délaisser ses habitudes de citadin pour apprivoiser cette contrée et vivre au sein de cette fammile au sourcil unique.."




"Le parlement des fées" est un livre que j'avais répéré depuis assez longtemps... Il faut dire que nombreuses sont les éditeurs qui ont publié ce livre, parfois dans de somptueuses collections. Celle qui nous interresse aujourd'hui est la dernière édition proposée par la collection Points des éditions Seuil. Cette lecture fait parti d'un partenariat entre Livraddict et Seuil. L'éditeur ayant fourni très gentillement les deux tomes du roman.

Le deuxième tome fera l'objet d'une chronique à part d'ici 15 jours...


Ce livre me faisant donc de l'oeil depuis de nombreuses année, je n'ai pas résisté à l'opportunité de l'obtenir dans le cadre de ce partenariat. Imaginez un peu : un livre ayant reçu l' Award World Fantasy en 1982 et ayant une telle réputation ! Cela ne pouvais que me rendre enthousiaste !


Pourtant j'ai vite déchanté... Je n'ai pas réussit du tout accroché à l'histoire !


Au commencement de ma lecture, tout ce passa plutôt bien... Je fis connaissance avec un des personnages principaux, Smoky Barnable, garçon un peu timide, dont toute l'éducation a été assurée par son père et non par l'école. Ce personnage aime bien flâner dans les villes et c'est lors d'une de ses promenades solitaire qu 'il rencontre quelqu'un qui va l'aider à s'extérioriser et à prendre confiance en lui. Ne sortant plus ni seul ni dans les lieux désert, il fait la rencontre de Daily Alice. Le coup de froudre est réciproque. Ils décident de se marrier, dans la maison de la jeune femme, dans la contrée de Edgewood... qui ne figure sur aucune carte. Smoky doit s'y rendre à pied, parcourant la campagne anglaise, respectant un protocole bizarre.

Une fois arrivé sur place il découvre la maison retirée du monde, construite par un architecte assez loufoque. C'est une grande batisse qui est en faîte qu'un enchevêtrement de plusieurs constructions qui forme une porte, un passage sur le monde merveilleux. Là, Smoky rencontre le reste de la famille... et c'est à partir de ce moment que j'ai décroché. Tout ce petit monde n'a pas réussit à m'interresser encore moins à m'émouvoir. Ils sont pourtant nombreux à vivre dans cette grande maison. Mais non, aucun personnage n'est véritablement digne d'intérêt de mon point de vue. La lecture est donc rapidement devenue difficile. Le style de l'auteur (ou du traducteur, je ne sais pas) y étant pour beaucoup : les phrases sont longues avec de nombreuses digressions et un nombre incalculable de parenthèses qui rajoutent des précisions inutiles au déroulement de l'histoire. Cela en complique même la compréhension. De plus, il n'y a pas de construction linéaire du récit, ça part un peu dans tous les sens... c'est fatiguant.

Voyant cela, j'ai fait un tour sur le net pour y chercher le ressenti d'autres lecteurs. J'ai constaté que de nombreuses personnes éprouvaient de la difficulté à rentrer dans l'oeuvre et que parfois même, il était nécessaire pour certains de relire des passages pour être sûrs de les comprendre et pouvoir ainsi relancer leur lecture. Je n'ai pas pour habitude de fonctionner ainsi. Cela m'arrive quelques fois quand j'ai mal saisi un petit détail mais je ne le fais pas si le problème vient du style même de l'auteur. J'ai donc décroché et la lecture du reste du livre a été assez laborieuse. J'attendais qu'il se passe des évènements ou des explications. En vain, rien... jusqu'à la fin. La famille continue à vivre des aventures inintéressantes au possible pour moi.


Au final je reste déçu par cette lecture. Déçu car je n'ai pas réussit à rentrer dans ce livre, j'ai tourné et tourné dans la maison mais je n'ai pas su trouver la porte, le passage... Reste le tome 2 à lire, je vais quand même m'y atteler espérant trouver des réponses... Il est, paraît-il, plus facile que le tome 1. Tout espoir n'est donc pas perdu. Peut-être vais-je enfin être captivé... Dans le cas contraire, je reprendrais cette lecture dans quelques années... Ce n'était peut-être tout simplement pas le bon moment...


"Un enterrement de vie de jeune fille" de Bourhis, éd. Dupuis


Une planche pour se rendre compte :




Anne se fait kidnapper. Passé le premier moment de panique, elle comprend qu’il s’agit de ses amies Quitterie et Auréole qui l’emmènent dans une maison de campagne afin de fêter dignement son enterrement de vie de jeune fille. Le hic, c’est qu’Anne n’est plus amoureuse de son ami et qu’elle a même une relation avec un autre homme. Il s’agit d’un ex-collègue d’Auréole qui va vite s’incruster. Les amies décident quand même de rester pour le week-end. Mais lors d’une soirée trop arrosée, Quitterie pense avoir commis un acte extrêmement grave. Elle partage ce secret avec Auréole mais ce geste va la miner et la conduire à commettre l’irréparable… On oscille entre ambiances festives et moments plus glauques, alors qu’un enterrement de vie de jeune fille est censé être uniquement une grande fête. Le malaise s’installe au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire…

mardi 24 novembre 2009

"Les Gouttes de dieu" de Agi et Okimoto, éd. Glénat

Une planche pour se rendre compte :




Shizuku Kanzali est le fils du plus célèbre œnologue du Japon. Par esprit de contradiction envers l’autorité de son père, il a cessé tout contact avec lui et travaille chez un distributeur de bière, se désintéressant ainsi totalement du vin. Son père vient à mourir et le jeune Shizuku pense bien hériter de la cave de celui-ci pour la vendre et avoir ainsi un bon pécule. Il découvre avec stupéfaction qu’il a un frère adoptif qui n’est autre qu’un des meilleurs espoirs en œnologie. Leur père avait pris soin d’organiser un concours sur la recherche de vins d’exception. Celui qui le remportera gagnera la cave et la maison. Un quête très intéressante puisqu’on parcourt avec Shizuku les meilleurs crus de France et d’ailleurs. A noter qu’à chaque fin de manga, un dossier très complet permet d’en apprendre beaucoup sur les cépages, les techniques de fabrication des vins, etc…
10 volumes parus en France, mais 22 volumes au Japon et ce n'est pas terminé !!

samedi 21 novembre 2009

"Le Maître de Benson Gate" de Nury et Garreta, éd. Dargaud

Une planche pour se rendre compte :



Un magnat du pétrole « le maître de Benson Gate » a deux fils résolument très différents l’un de l’autre. Le premier, Calder, est joueur, tricheur, coureur de jupons. Le second, Richard, est plus réservé, plus sérieux, et réussit d’ailleurs avec brio ses études d’avocat. Un soir, Calder entraîne Richard dans une sortie nocturne pour s’amuser... mais ils commettent un meurtre. C’est la frasque de trop pour la famille. Un des deux doit endosser l’affaire et partir au Mexique pour se faire oublier. Ce sera Calder. Il sera déclaré mort par la suite… Le patriarche vient à mourir et Richard hérite de la fortune. On apprend alors que Calder n’est en fait pas mort et qu’il reviendrait chercher son du. Mais il ne peut y avoir qu’un seul maître de Benson Gate… Cette lutte fratricide sera développée sur 12 tomes avec en toile de fond l’histoire des Etats-Unis d’Amérique. De facture très classique, cette série se laisse aborder sans difficulté.

mercredi 18 novembre 2009

Challenge 100 ans de littérature américaine

Bon, promis demain j'arrête !!! Et oui encore un nouveau défi ! Que voulez-vous j'adore la littérature américaine, la noire, celle des grands espaces...
Donc je m'inscrit à ce challenge.


Que vous trouverez à l'adresse suivante :

http://bouboubouquine.free.fr/?p=1521

Bon faut que je fasse attention à mon engagement, je commence à avoir une PAL (pile à lire) fictive assez conséquante ! Disons 6 livres sur l'année en engagement ferme et peut-être plus suivant l'avancée des autres challenges ! Pas de titres pour le moment mais j'aimerais bien lire "Gatsby le magnifique", "Des souris et des hommes", des trucs comme ça...

Défi SF 2010

Nouvelle journée, nouveau défi lecture. Non, non, je ne prendrais pas un défi par jour, je ne suis pas fou non plus. Je me contenterais de ces deux là, c'est bien suffisant. Le premier défi provenant de Livraddict étant plus basé sur la lecture généraliste, il me fallait un défi basé sur la SF, une de mes lectures préférées.
En voici donc un :




que vous trouverez à l'adresse suivante :

http://labq2colombes.canalblog.com/archives/2009/11/02/15604036.html

Est proposé deux sortes de défis suivant le niveau sf. Le premier pour la découverte de la SF et un pour les lecteurs déjà aguérris à ce genre : le défi crazy SF. C'est celui que je choisi et comme j'aime bien me compliquer la tâche je choisi de prendre un livre dans chaque genre qui est proposé. A savoir :

Cyberpunk : dépeint une humanité plongée dans le chaos social suite à un progrès technologique et/ou politico-économiquepolitico-économique néfaste.
Hard SF : science-fiction crédible à forte plausibilité scientifique s'appuyant sur les connaissances scientifiques connues au moment où l'auteur écrit son oeuvre (ex : Trilogie de Mars de Robinson, les oeuvres d'Asimov)
Planet Opera : l'histoire est campée sur une planète étrangère où les personnages doivent explorer celle-ci sous tous ses aspects (ex : L'homme dans le labyrinthe de SilverbergSilverberg, Dune de Herbert)
Post-apocalyptique : rien de bien compliqué ici. Décrit la survie de l'humanité, alors que la civilisation a été détruite par un cataclysme (ex : Je suis une légende de Matheson, Ravages de Barjavel)
Space Opera : désigne une aventure qui se passe dans l'espace (dah!) (ex : Le seigneur des Airs de Moorcock, Le guide galactique de Adams)
Steampunk : de style baroque, teinté de beaucoup d'imaginaire, très poche des voyages imaginaires. Va faire intervenir des machines à vapeur (À la croisée des mondes de Philip Pullman, Les inhumains de Brussolo)
Uchronie (ou histoire alternative) : dans ce genre, il y a une reconstruction fictive de l'histoire où l'on relate un évènement tel qu'il aurait pu survenir plutôt que tel qu'il est survenu (La lune seule le sait et suite de Héliot, Wang de Bordage)
Voyages imaginaires : il s'agit du genre qui a mit au monde la science-fiction moderne, elle est très apparentée au style fantastique, elle date du 19e siècle époque où l'engouement pour les nouvelles inventions était grandissante (ex : Jules Vernes, H.G.Wells).
Je devrais donc lire 1 livre de chaque genre durant l'année 2010, tel est mon challenge !
Par contre, je ne donne pas de titres pour l'instant, n'ayant aucune idée de ce que je vais lire dans chaque genre. Je verrais au fur et à mesure de mes lectures et de mes découvertes.

mardi 17 novembre 2009

the BIG CHALLENGE LIVRADDICT 2010

Faisant parti de la communauté Livraddict, que je vous recommande chaudement, je m'inscris à leur défi lecture pour 2010 à savoir :




Le principe : sur une liste de 100 titres que vous trouverez là :

http://www.livraddict.com/forum/viewtopic.php?id=552

s'engager à lire un certain nombre de livres durant l'année 2010.

Ayant déjà lu 15 livres sur cette liste, j'ai sélectionné 8 autres livres que je lirais durant 2010 (du moins je l'espère !). En voici la liste :

- Le seigneur des anneaux 1
- Le seigneur des anneaux 2
- Le seigneur des anneaux 3
- La peste
- A la croisée des mondes, l'intégrale
- Des souris et des hommes
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
- Millénium, tome 1

"Le seigneur des anneaux" est ici divisé en trois tomes alors que je possède l'intégrale alors que "A la croisée des mondes" est sous sa forme intégrale alors que je l'ai en 3 volumes. Cela revient au même.

samedi 14 novembre 2009

"Blaise" de Planchon, éd. 1000 feuilles


Une planche pour se rendre compte :



Blaise, jeune garçon de dix ans, est le fils de parents ringards ayant connu mai 1968 et vivant toujours dans leurs préceptes de l’époque. Ils ont des idées bien arrêtées sur à peu près tout et pensent sincèrement donner le meilleur à leur unique progéniture. Lui reste passif comme si rien ne pouvait l’atteindre… On en vient même à se demander si son inertie n’est pas de naissance, ce qui serait compréhensible au regard de la bêtise de ses parents !
Sur la base d’une courte histoire par planche, avec toujours une chute excellente, la présentation peut malgré tout rebuter certains lecteurs. Sorte de photomontage retravaillé avec des couleurs criardes, cela mérite pourtant qu’on s’y attarde tant les petits détails dans les décors, les vêtements des personnages sont nombreux et renforcent le côté ringard de la chose. Cette BD n’est pas sans rappeler la série de sketchs « Chez maman » diffusée il y quelques années sur Canal+.

"Servitude" de Bourgier et David, éd. Soleil


Une planche pour se rendre compte :

Après la présence des Puissances sur terre, l'homme apparut. Les puissances décidèrent de prendre forme : Dragons, Fées, Sirènes, Géant... Aujourd'hui, mille ans plus tard, ils ont tous disparus après des guerres intestines. Les humains, vivant dans un monde moyennageux sont cindés en deux clans, celui du Roi Afénor, Roi des fils de la terre et celui de l'empereur des Drekkars. Des bruits cours sur la réaparition des dragons. Le tome 1 est consacré aux fils de la terre, le deuxième aux Drekkars. Cette série est prévue en 5 volumes.
C'est un univers très riche que nous a construit Fabrice David, le scénariste. Les peuples et l'univers sont très crédibles et chaque caste est impliquée dans la vie de chaque citée. Pour ne rien gacher, Eric Bourgier, le dessinateur, nous gratifie d'une mise en image des plus somptueuse. Richesse des costumes et des citées rendent ce monde presque palpable. Les couleurs, dans les nuances sépias, apportent une touche très personnelle à cette saga. Une des meilleures série de Fantasy de l'éditeur Soleil.

"L'Hermione" de Delitte, éd. Glénat


Une planche pour se rendre compte :



L’Hermione est une frégate en cours de fabrication sur le chantier de l’arsenal de Rochefort en 1778. En 1779, Gilbert Motier, marquis de La Fayette, cherche le soutien de la France dans le conflit qui oppose l’Angleterre à ses colonies d’Amérique.
Louis XVI accepte d’apporter une aide militaire et financière aux hommes du général Washington et ordonne à La Fayette d’embarquer sur l’Hermione pour combattre aux côtés des insurgés.
Après « Le Belem », Delitte s’attaque à un autre pan de l’histoire maritime. Ses dessins, toujours très fouillés dans les parties techniques, sont comme toujours une véritable réussite ! Mais il en est autrement des personnages, aux allures assez rigides. Depuis plusieurs séries déjà (Belem, Les nouveaux Tsars, les Brigades du Tigre) Delitte reprend les mêmes faciès, ne renouvelant ainsi pas assez les « gueules » de ses personnages.

"Le grand siècle" d'Andriveau, éd. Delcourt

Une planche pour se rendre compte :


France, 1666. Alphonse, jeune gueux aimant l’alcool, est témoin du meurtre du Chevalier de Beaumont et de sa famille dans la maison bourgeoise où il travaille. Encore sous les effets de l’alcool, il sauve in-extremis Benoît, le jeune fils de la maison. Prenant la fuite, ils sont poursuivis par les tueurs et trouvent refuge dans un camp de gitans. Leur arrivée mettra la communauté en péril mais l’aïeul et la belle gitane Luminista les prendront sous leur protection. A l’approche du dénouement, on comprend que leur histoire sera mêlée à celle du masque de fer…
Une belle histoire d’aventure sur fond d’intrigues et de complots. Un premier album déjà très maîtrisé par Andriveau. Un bémol cependant pour les couleurs, moins réussies, du second volume. Il faut aussi s’habituer au langage très actuel, utilisé ici par ces personnage d’époque.

"D'Artagnan, journal d'un cadet" de Juncker, éd. Treize étrange


Un planche pour se rendre compte :



Surprenante adaptation des aventures de D’Artagnan.
Tout le monde connaît ces aventures presque par cœur mais l’approche de Juncker est ici bien différente : il présente l’histoire du point de vue de D’Artagnan lui-même et s’attache bien plus aux personnages qu’aux faits qui leur sont attribués. Ainsi, on découvre un D’Artagnan plus maladroit et moins sûr de lui qu’il n’y paraît. De même pour ses comparses, Athos, Porthos et Aramis, plus vulnérables et, de fait, plus humains.
Les différentes expressions sur les visages des personnages sont vraiment hilarantes.
Véritable pavé de 272 pages, la lecture en est pourtant très facile et digeste, nous faisant passer de très agréables moments. A lire donc, même si l’on connaît déjà l’histoire de ces quatre mousquetaires. Une lecture jubilatoire.

"L'étincelle" de Ho-cheol Choi, éd. Vertige Graphic



Une planche pour se rendre compte :



Dans une Corée en pleine récession économique, un tailleur se lance à son compte en espérant bien que sa première commande importante lui permettra de rembourser ses dettes. Malheureusement, victime d’une escroquerie, il sombre dans l’alcool et la misère, entraînant avec lui sa femme et ses quatre enfants. Son fils aîné se démènera alors pour tenter de faire vivre la famille. Accumulant les petits boulots, il sera contraint d’abandonner l’école. Epuisé, il finira par fuir, espérant trouver de l’aide auprès d’un oncle…
L’auteur nous retrace ici l’histoire vraie de Jeon Tae-il, jeune héros mort à 22 ans, devenu un personnage emblématique de la lutte ouvrière coréenne.
Ce premier tome qui retrace l’adolescence du jeune homme est véritablement poignant. Sa courte vie sera développée en quatre volumes.

jeudi 12 novembre 2009

"Laïka" de Nick Abadzis, éd. Dargaud




Korolev sort du goulag car son procès doit être réinstruit. Il est quasi mort mais grâce à une succession d'évènements heureux, il va s'en sortir. Dix-huit ans plus tard, il est l'ingénieur en chef chargé de lancer les premiers satellites russes. Le premier secrétaire Khrouchtchev lui demande de préparer un autre vol, habité cette fois, et ceci dans un délai très court.
N'ayant pas le temps de préparer un vol pour un homme, les ingénieurs décident finalement d'envoyer dans l'espace un animal. Une petit chienne, ballotée de famille en famille, finissant par errer dans les rues, est capturée par la brigade canine et choisie pour ce programme spaciale. Sa gentillesse et ses aptitudes à supporter les entraînements feront qu'elle ira jusqu'au bout de cette aventure.
S'appuyant sur des faits réels - le nom de cette petite chienne est connu dans le monde entier puisqu'elle fut le premier être vivant à quitter l'atmosphère terrestre - l'auteur invente malgré tout les passages sur la vie de l'animal, la rendant ainsi très attachante. Malgré une certaine longueur - le livre fait quand même 201 pages - on rentre totalement dans l'histoire, jusqu'à verser une petite larmichette à la fin de la bd.

Une planche pour se rendre compte :

"7 jours à River Falls" de alexis Aubenque, éd. Livre de poche

Cette lecture fait partie d'un partenariat entre



Et





Résumé :
Deux jeunes garçons embusqués dans un sous-bois surveillent un individu garé au bord d'un lac. L'homme ne les a visiblement pas remarqué mais les garçons ne sont pour autant pas rassurés. Ils décident de rentrer chez eux. Le plus jeune se fait une entorse, son aîné part donc seul chercher du secours. Il sera rattrapé par la voiture de l'homme du lac qui l'écrasera. Le lendemain, la police, alertée par la découverte du corps du jeune garçon, procède à des recherches et découvre les corps de deux jeunes étudiantes dans le lac. Le plus jeune des deux garçons sera découvert par la suite, dans le coma. Les deux jeunes femmes étaient étudiantes dans une université voisine. La police tente d'interroger une de leurs anciennes meilleures amies, qui vraisemblablement sait des choses mais qui aura bien du mal à se livrer. Son petit ami du moment refusant catégoriquement qu'elle témoigne. Il en devient même hystérique.
Le shériff Mike Logan doit faire face à un tueur qui n'a apparemment aucune pitié. Nouvellement élu à ce poste, il sera aidé par une ancienne connaissance, Jessica Hurley, profileuse au FBI, qui n'est ni plus ni moins que son ex-petite amie ! Celle-ci s'installe d'emblée chez Mike. Leur rupture est fraîche, Mike ayant quitté Jessica sans trop d'explications, fuyant Seattle où ils travaillaient ensembles. Cette situation ne sera pas facile pour notre shériff qui fuit toujours alors que Jessica, elle, souhaite une explication franche.
L'enquête sera difficile, le tueur ayant planifié ses meurtres et pris soin de brouiller les cartes. Nombreux sont les rebondissements et les mauvaises pistes, comme celle du jeune trafiquant. Un premier suspect idéal pour notre shériff ! Le véritable tueur aura pris grand soin de laisser traîner des éléments qui conduisent vers ce pauvre garçon. Ces multiples pistes nous tiendront en haleine jusqu'au dénouement final.

Ce que j'en pense :
Une lecture assez agréable. C'est un livre qui se lit facilement, l'histoire se déroule d'une manière très coulante. On a hâte de connaître la fin et on tourne les pages en espérant découvrir ce qui se passe dans cette ville tranquille des Rocheuses. C'est un roman dont on arrive au bout facilement sans avoir à aucun moment envie de l'abandonner.
La communauté de River Falls est représentée par les gens importants d'une ville à savoir : shériff, juge, journaliste, directeur d'université... Tout ce petit monde vie, se croise et participe aux nombreux rebondissements de l'affaire.
Tous ces personnages sont assez crédibles dans leurs fonctions et dans leurs rôles respectifs dans l'affaire. Par contre, pour certains, quelques détails passent mal. Je m'explique :
- Le shériff est, à plusieurs reprises, trop vite convaincu de la culpabilité d'un suspect, alors qu'il manque de preuves. Mais cela ne correspond ni à sa personnalité ni aux discours qu'il peut tenir par ailleurs... On pourrai penser que c'est la fatigue ou la présence de son ex-petite amie qui le troublent. Difficile à croire car il est présenté comme un professionnel très efficace.
- deuxièmement pour la façon dont Jessica retourne la journaliste. Difficile aussi ici de croire que la journaliste, qui est toujours à la recherche par tous les moyens du scoop, puisse s'effondrer au premier rendez-vous avec la profileuse et changer de façon aussi brutale de comportement.
Mais je chipote.

A noter qu'une suite est prévue. On découvre la couverture de cette nouvelle aventure à la fin du roman. Elle aura pour titre "Un automne à River Falls". Nous retrouverons donc nos protagonistes dont Mike et Jessica pour une nouvelle enquête dans cette bourgade de River Falls qui n'est pas si tranquille que ça finalement.

dimanche 8 novembre 2009

"La mort de la terre" de Rosny Aîné, éd. GF Flammarion


La terre dans un futur qui est assez lointain mais peut-être pas tant que ça. L'eau est devenue une denrée très rares et les hommes se sont regroupés autour d'oasis.
Un tremblement de terre a lieu dans l'oasis voisin des Terres-Rouges et une expédition est organisée pour porter secours aux survivants. Targ, un jeune homme, en fait parti, il retire des décombres une jeune fille blessée, Erê ; il en tombe amoureux.
Le lendemain, Targ part explorer un réseau de galeries découvert par le séisme, il y découvre une importante source d'eau.
Targ réclame un privilège en échange de sa découverte : épouser Erê.
L'oasis des Terres-Rouges se développe grâce à la découverte de cette eau.
Une nouvelle secousse sismique détruit la source et les réserves d'eau des Terres-Rouges. Devant cette nouvelle difficulté est décidé de mettre en place un système qui est utilisé à chaque fois que la situation est critique : l'euthanasie par tirage au sort.
NE PAS LIRE PLUS LOIN SI VOUS VOULEZ LIRE CE LIVRE
Condamnés à cette mort, la famille de Targ préfère quitter les Terres-Rouges et se dirige vers les oasis équatoriales.
Ils s'y installent et font les aménagements nécessaires pour résister aux ferromagnétaux, qui sont des êtres qui se sont développés depuis la disparition de l'eau mais qui sont dangereux pour l'homme, car ils détruisent leur globules rouges par simple contact.
Lors d'une expédition pour trouver de nouvelles sources, Targ et sa soeur Arva rencontrent les cinq derniers survivants des Terres Rouges ; ils savent qu'ils sont désormais "la dernière chance de l'espèce humaine". Arva est victime d'une attaque de ferromagnétaux. Targ doit rentrer à la base et à son retour il découvre qu'elle a subi un cataclysme, Erê et ses enfants sont morts. Arva devant cette catastrophe choisit alors l'euthanasie volontaire tandis que Targ va s'étendre au milieu des ferromagnétaux.
Ce que j'en pense : Ce livre de Rosny Aîné date de 1912 et il a aujourd'hui un impact beaucoup plus fort qu'il a du en avoir à sa sortie, avec le réchauffement climatique que nous vivons actuellement. A la fin de la lecture, on ne peut s'empêcher de penser que c'est bien ce qui pourrait arriver à l'espèce humaine si nous continuons à maltraîter notre planète comme nous le faisons.
Rosny Aîné propose une fin sans espoir de sortie, l'espèce humaine ayant été trop loin dans le gaspillage de l'eau. Un livre qui fait froid dans le dos.


samedi 7 novembre 2009

"Le tour des géants" de Nicolas Debon, ed. Dargaud



1910. Un des plus mémorables Tour de France, un des tout premiers aussi et certainement l'un des plus éprouvants. 150 coureurs au départ et seulement une poignée à l'arrivée. Ce Tour verra l'affrontement de deux coureurs de légende, véritables forçats de la route, François Faber et Octave Lapize. Sur cette course, des départs aux aurores et quelques fois de nuit, mais surtout aucune assistance technique : si par malheur, vous cassiez votre fourche, il vous faudrait aller quérir un forgeron pour réparer. Un des coureurs aura même
cette phrase à l'attention de l'organisation : « Vous êtes des assassins ». On découvre aussi qu'à l'époque déjà, pour tenir le choc, certains se laissaient tenter par quelques expédiants comme la stricknine...

Ce que j'en pense : Une bande déssinée très réussie. Le dessin et la narration de Nicolas Debon nous invitent véritablement à partager la souffrance de ces hommes. Les effets de couleurs font qu'on s'y croirait, notamment lors des étapes sous la pluie. Un livre qui ne s'adresse pas uniquement aux amateurs de la Grande Boucle.
Une planche pour se rendre compte :

dimanche 1 novembre 2009

"Le météore de Sibérie" de Jean-Pierre ANDREVON

La chronique qui suit est le résultat d'un partenariat entre Livraddict

et les éditions Rivière Blanche.



Jean-Pierre Andrevon "Le Météore de Sibérie".



Résumé :

Liubia, vieille habitante du fin fond de la Sibérie, est réveillée par une gigantesque explosion. Sur l'horizon, un immense incendie durera plusieurs jours. Personne ne sait vraiment quelle en est la cause. Peu de temps après, l'armée soviétique fait irruption dans le village et embarque manu-militari tous les habitants, sans exception.
Marc Lucciani, photographe-reporter, se trouve à l'hôtel Rossia à Moscou, non loin du Kremlin. Il tente d'écrire un article, sans grande inspiration. Il descend alors au bar de l'hôtel où il retrouve deux journalistes américains occupés à écluser des bourbons. Dans la discussion, l'un des deux hommes, Frank Matheson, du "Newsweek", évoque un gigantesque incendie, au nord de la Sibérie. Le bruit court qu'il s'agirait d'un météore...
Les trois hommes décident de monter une expédition pour se rendre sur les lieux et tenter de comprendre ce qui s'est réellement passé...
Le voyage sera long et froid, très froid. Un barrage de l'armée russe les arrêtera et les dépouillera de leur matériel. Pour autant, ils ne renonceront pas et finiront par découvrir
une base où un savant mène des expériences sur le météore... mais pas seulement...

Des faits réels :

Jean-Pierre Andrevon part de faits réels pour monter cette histoire.
Le 30 juin 1908, une explosion d'une puissance incroyable ébranle toute la région de la Toungouska, au coeur de la Sibérie.
(http://www.dinosoria.com/toungouska.htm)



Comme l'explication du phénomène n'a pu être clairement établie, Jean-Pierre Andrevon reprend l'une des hypothèses plausibles, la chute d'un météore, et développe une histoire qu'il situe de nos jours. Plus qu'un roman de science-fiction pure, ce récit est une véritable aventure.

Jusqu'à la page 114, nous suivons le reportage photo des trois journalistes qui cherchent à découvrir ce qui se passe dans cet endroit clos par l'armée.


ATTENTION : ne pas lire la suite si vous ne voulez pas en savoir trop !

Le savant-fou :

Au-delà de cette page, nous basculons dans l'univers d'un savant fou qui réalise des expériences sur des humains, les habitants du village évacués par l'armée au début de l'histoire. Le météore ayant des effets de rétro-activité sur l'être humain, le faisant régresser dans son évolution. Nous irons jusqu'à voir une femme accoucher d'un dinosaure, résultat de l'exposition du foetus aux rayons du météore. Cette séquence est un peu spéciale, la partie scientifique a du mal à tenir la route mais ce n'est sûrement pas le premier objectif de Jean-Pierre Andrevon. Son principal but est sans aucun doute de nous livrer une bonne histoire d'aventures, avec un final sur le thème du savant fou, et il y parvient tout à fait.



Conclusion :

Même si "Le Météore de Sibérie" n'est pas le meilleur livre de Jean-Pierre Andrevon que j'ai lu, il permet de passer d'agréables moments et nous donne envie de suivre l'aventure jusqu'au bout. Le style de l'auteur est toujours aussi savoureux ! Une lecture très agréable malgré le froid sibérien !


Grand lecteur de bandes-dessinées, voici la BD que je vous conseillerais de lire en complément de ce roman :



VORTEX de Stan et Vince aux éditions Delcourt abordant aussi le thème des savant-fous.