vendredi 27 mai 2011

"L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde" de Robert Louis STEVENSON




Lecture commune du site Livraddict.

Dans une ruelle sombre un homme pressé percute une jeune femme et la roue de coups alors qu'elle est à terre. Le notaire Utterson qui passe par là intervient et avec l'aide de la population, calme l'individu et fait en sorte d'obtenir des dommages pécunniers pour la jeune femme. Ils se rendent alors dans une maison où l'individu disparaît pour ressortir avec de l'argent liquide et un chèque. Ce qui étonne beaucoup le notaire car à cette adresse vit un de ses amis le Dr Jekyll. Qui est cet individu qu'accueil le Docteur ?

Une lecture d'un classique que je voulais faire depuis très très longtemps. Autant profiter d'une lecture commune pour le faire. 
On sent tout de suite que l'on plonge dans un classique. Le style rappelle tous les romans que j'ai lu de cette époque : Conan Doyle, Arsen Lupin, Dickens aussi. Les phrases sont longues avec un style très riche. Des tournures de phrases qui sont rares maintenant. Pourtant la lecture en est très agréable. Comme quoi certains auteurs actuels feraient bien d'enrichir un peu leur vocabulaire et de faire des phrases de plus de dix mots.
Au niveau de l'intrigue, tout le monde, ou presque, connait le Dr Jekyll et Mr Hyde. Pourtant l'image qu'on s'en fait est différente du livre. Je parle bien là de l'intrigue et pas de l'aspect physique de Hyde. En effet dans le livre si l'on parle beaucoup des transformations on n'en voit pas beaucoup. Le récit se fait beaucoup par personnes interposées ou par lettres rédigées par le Dr Jekyll. Comme c'est d'ailleurs beaucoup le cas à cette époque dans les récits (Dracula sous forme de lettre ou Conan Doyle avec le témoignage du Dr Watson).
Ce qui me fera dire qu'il faut lire ce classique même si l'on pense connaître l'histoire.

Lu pour la première fois sur une liseuse électronique :



La date de la lecture commune arrivait et je n'avais toujours pas trouvé le livre sur les vide-greniers. Sur les sites d'occasion il devenait trop cher pour cause de frais de port et c'est tardivement (deux jours avant la date de mise en commun des chroniques) que j'ai tilté. Nous avons une liseuse au boulot et le livre était chargé à l'intérieur. Le prêt de ces liseuses n'est pas encore en place, nous venons tout juste de les acquérire. C'était donc une bonne occasion pour tester la "bête".
La lecture a été agréable. Pas de différence par rapport à un livre au niveau sensation. La liseuse à la taille d'un livre de poche donc elle tient bien en main. Elle pèse par contre bien plus lourd qu'un livre de poche mais ce n'est pas non plus le poids d'une altère ! Il y a moins de caractères à l'écran que sur un livre (double page) on tourne donc les pages beaucoup plus vite. Ce qui est très bon pour le moral. On a vraiment l'impression d'avancer très vite !
Une bonne expérience que je réitérerais avec d'autres classiques.

Les avis de mes autres camarades : Léo Elfique ; Pando' ; Caelina ; Felina ; Kik ; Rose ; StupidGRIN 

mercredi 25 mai 2011

"Les leçons du mal" de Thomas H. COOK, éditions Seuil collection Policiers



Livre gagné à un concours sur Babelio. Merci à Babelio et au Seuil !

Jack Branch est enseignant dans une ville du Mississipi. Il est descendant des grandes familles du Sud. Il se souvient d'ailleurs encore des bals qui étaient donnés dans la grande salle de la maison qui est toujours occupée par son père à la retraite. Jack enseigne le thème du Mal et ses représentations à travers l'art et l'histoire. Il remarque un élève qui se tient au fond sans se faire remarquer et sans participer. Il s'agit du fils du "tueur de l'étudiante" comme tout le monde l'a surnommé ici. Héritage lourd à porter. Jack se prend d'affection pour le jeune Eddie Miller et lui suggère de présenter son devoir sur son père. Le jeune Eddie semble sortir de sa torpeur et mène son enquête sur le passé de son père. Le fait qu'il est été tué dans la cellule d'interrogatoire est étrange pour l'enseignant...

Nous sommes là dans un livre noir. Jouant beaucoup sur les aspects spychologiques des personnes. Nous suivons deux personnages importants : Jack l'enseignant en prise avec son passé et son père omniprésent et Eddie le jeune garçon  qui doit exorciser l'histoire de son père pour vivre sa propre vie.
C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur et j'ai été vraiment impressionné par le style, par la façon de raconter cette histoire passionnante. Cela m'a fait penser à Faulkner, aux grands auteurs américains. Je suis curieux de découvrir d'autres livres de cet auteur pour voir s'il en a la trampe !
Cela commence tranquillement et nous sommes littéralement emmené par le récit. Tout est intéressant dans ce livre : Le côté historique du Sud des Etats-Unis ; les relations entre personnages et l'enquête menée par Eddie, chapeauté par Jack.
Un véritable coup de coeur.

mardi 24 mai 2011

"Les ombres" de Philippe BERENGER, éditions Scrineo



Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Babelio et Scrinéo, merci à eux.

Franck Venel est en charge d'une équipe de police spécialisée dans le renseignement. Leur mission : débusquer les attentats, les prises d'otage, la surveillance des groupuscules religieux et autres etc etc...
Un attentat vient de se produire dans le métro parisien. Le bilan : 35 morts et des centaines de blessés. Le groupe terroriste qui revendique l'acte annonce un prochain attentat à Lyon. Le problème c'est que l'équipe de Franck ne connait pas du tout ce groupe terroriste, Croissant Noir. Ils se demandent qui a bien pû laisser filer une info. Leur groupe ou un autre service. Le temps presse et tout le groupe est mobilisé pour trouver ne serait-ce qu'une piste, même minime pour éviter l'escalade et la panique de la population...

Je découvre les éditions Scrinéo, beaucoup plus connues grâce à ces publications jeunesse, avec ce roman. La ligne éditoriale de cette nouvelle collection est de publier des romans très encrés dans la réalité. "Les récits de cette collection mettent en scène des sujets de société complexes, parfois sensibles, dont l’expert garantit la vraissemblance, et synthétise en fin d’ouvrage."
Et c'est vrai que l'on plonge dans la réalité dès les premières pages. Le style de l'auteur fait que l'on plonge littéralement dans le quotidien de cette équipe dirigée par Franck. Des phrases courtes et un langage dans les dialogues tel qu'il doit être sur le terrain, très fleuri et imagé ! Certes les personnalités de l'équipe sont peut-être un peu poussées pour être totalement crédibles mais cela rajoute une petite touche d'humour.
J'ai souvent pensé au film de Bertrand Tarvernier "L627" en lisant ce livre. On retrouve l'équipe très soudée, les filatures. Et surtout la motivation des agents malgré les heures et la vie privée presque inexistante.
Le titre du roman est vraiment bien trouvé car ces hommes agissent dans l'ombre avant l'intervention des autres brigades. Le dossier à la fin, écrit par un spécialiste crédibilise le récit et propose en quelques pages un petit court sur les services de renseignements tels qu'ils existent aujourd'hui. Très intéressant.
Bref, je ne regrette pas du tout la lecture de ce roman passionnant.

mercredi 18 mai 2011

"World War Z" de Max BROOKS, éditions Calmann-Lévy collection Interstices






Lecture commune du mois d'Avril du site "Le Cercle d'Atuan"


La guerre contre les zombies est passée. Ainsi commence le livre de Max Brooks. Le narrateur est chargé par l'ONU de recueillir des témoignages des différents protagonistes de la guerre contre les zombies et ceci dans le monde entier. Cela commence par les premiers cas d'infection en Chine puis on suit l'épidémie comme une épidémie se déplace actuellement avec les moyens de transport et aussi les mouvements de population qui fuit les foyers de contamination, emportant avec eux la maladie..
Puis malgré l'ampleur de la catastrophe, les hommes réussissent à s'organiser. On trouve la manière de reconnaitre les personnes contaminées grâce à l'odorat des chiens. On remarque aussi que les zombies gèlent lorsque les températures deviennent négatives mais se réveille dès le premier redoux. Il s'agit là d'une survie de l'espèce humaine car les conditions sont très dures. L'épidémie a ravagé les populations, rayant les plus grandes métropoles des cartes.
On découvrira comment l'armée trouvera la parade car on le sait dès le début du roman. Il y a eu une guerre et l'espèce en est sortie gagnante.
J'avais proposé ce livre à la lecture durant le vote de mars. J'étais très heureux qu'il soit sélectionné pour la lecture du mois d'avril. Cela faisait lontemps que je voulais le lire et c'est toujours plus agréable de lire en lecture commune, pouvant ainsi partager ses impressions.
J'ai été un peu déçu par le livre. L'idée de départ est bonne. Celle de placer la narration après le fléau premièrement et aussi de faire cela sous forme de témoignages. Oui mais là où le bas blesse c'est qu'il y en a beaucoup trop de ces témoignages. Le roman en est exclusivement constitué. Je pense que l'auteur aurait pû varier un peu plus en introduisant d'autres passages complétement différents, créant ainsi des respirations. Alors que là, 500 pages de témoignages c'est un peu lourd à digérer. Mêmes si certains sont très intéressants.
Je suis donc un peu déçu par cette lecture. Je suis arrivé au bout mais en plusieurs étapes.

Ce qu'en pense mes petits camarades du Cercle :

mardi 17 mai 2011

"658" de John Verdon, éditions Grasset collection Thriller



Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et Grasset, merci à eux.

David Gurney ancien élément du NYPD est maintenant à la retraite. Il reçoit un jour un coup de fil d'un ancien camarade de classe dont il n'avait pas eu de nouvelle depuis longtemps. Etonné, il le reçoit chez lui. Mark Mellery lui explique qu'il reçoit des lettres de menace sous forme de poèmes depuis quelques temps. De plus, la personne lui demande de penser à un chiffre entre 1 et 1000 et une deuxième enveloppe contient le chiffre auquel avait pensé Mark : 658.
Mark est effrayé mais ne veut pas prévenir la police ayant peur de mettre son activité en péril. Il tient une clinique privée où il dispense des cours sur le respect de soi-même à des gens fortunés et très instables psychiquement. Il ne voit pas qui pourrait lui en vouloir mais son passé d'ancien alcoolique ne l'aide pas vraiment à se souvenir de ce qu'il a bien pu faire durant une certaine époque. David Gurney veut bien travailler sur le cas mais conseille vivement à Mark de faire appel à la police, surtout que le corbeau est maintenant passé aux coups de téléphone.
Mark est retrouvé mort, égorgé avec une bouteille de whisky brisée. La police entre dans la danse avec l'aide de David Gurney qui devient consultant de procureur au grand dame de sa femme.

Thriller très intéressant surtout qu'il s'agit ici d'un premier roman. A mon avis, nous allons retrouver David Gurney dans de nombreuses enquêtes. John Verdon, l'auteur, a réussi à créer là un personnage attachant. Même s'il s'agit d'un des meilleurs éléments du NYPD le fait qu'il soit à la retraite et pas seulement préoccupé par l'enquête mais aussi par sa relation avec sa femme le rend plus crédible. C'est un personnage humain.
L'enquête et le tueur sont classiques quand on est habitué au thriller. Mais elle est quand même basée sur des devinettes sous forme de poèmes et de divinations que le tueur laisse trainer derrière lui. Il faudra à nouveau plonger dans l'enfance du psychopathe pour comprendre pourquoi il en est arrivé là. Un schéma classique donc. C'est qu'à force il est difficile de sortir du lot ! Mais ce n'est pas ce que l'on réclame à chaque fois non plus. Du moment que l'auteur arrive à nous faire passer un bon moment de lecture, c'est ce qu'on lui demande en priorité et c'est le cas ici.
Le style est fluide, la traduction parfaite, les pages se tournent rapidement. Le rythme de l'enquête est bien mené. Cela reste un style simple fait pour une lecture de loisir essentiellement.

lundi 16 mai 2011

"Un doux parfum de mort" de Guillermo ARRIAGA, éditions Phébus, collection Libretto


 Nous sommes dans un village perdu du mexique. Un cadavre de jeune fille vient d'être découvert. La population est en émoi. Un témoin dit avoir vu le gitan (commerçant itinérant connu sous ce pseudo) traîner de manière louche la nuit du meurtre, là où le crime s'est produit. Les esprits s'échauffent et un brave garçon qui est désigné comme fiancé de la jeune fille (alors qu'il ne l'a jamais approchée) devra réger le compte de "l'assassin". La police qui ne fait que passer, est plus intéressée à toucher des bakchiches que de résoudre le meurtre. Seul le chef du village mène une véritable enquête mais il ne semble pas pressé de disculper le "gitan"...
Un roman très intéressant qui joue sur l'ambiance de ce village qui veut régler le problème seul. Quiproquos, mensonges, tromperies et laisser-faire font que le drame semble inéluctable. 
Le livre n'est pas bien épais, seulement 167 pages et se lit très facilement. Une lecture bien agréable.

Ce roman est le quatrième de la sélection du Guide Polar Fnac.

dimanche 15 mai 2011

LE POULPE T.21 « Lisier dans les yeux » de RESPLANDY et BOWWL, édition 6 Pieds sous terre



Un jeune éleveur des Côtes d'Armor se noie mystérieusement dans sa fosse à lisier. Il était à la tête d'une exploitation d'élevage de ports en passe d'adopter des méthodes plus respectables de la nature.
Gabriel Lecouvreur, « Le poulpe » qui lit l'article de journal décide d'aller mener l'enquête. Sur place il découvre un monde à part, celui de l'agriculture conventionnelle peut regardante sur l'impact qu'elle peut avoir sur les nappes phréatiques.
Véritable dénonciation du monde agricole tel qu'il est aujourd'hui avec ces élevages intensifs, ce dernier « Poulpe » est aussi une enquête qui plonge dans les milieux bourgeois, les banques et les syndicats agricoles prêts à toutes les exactions pour arriver à leur fin : celle du profit rapide.
Le Poulpe est d'abord une série de roman qui paraissent régulièrement. Le principe est qu'un auteur différent à chaque fois devra s'approprier le personnage du Poulpe pour écrire une nouvelle aventure. Chaque livre est ensuite adapté en bande-dessinée.
Il faut un peu s'habituer au dessin, très label indépendant, surtout au niveau des nez des personnages. Mais le reste est très sympathique et bien mené.

Une planche pour se rendre compte du graphisme :

mardi 10 mai 2011

"Rivière perdue" de Michael KORYTA, éditions Calmann-Lévy



Lecture faite dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et Calmann-Lévy. Merci à eux.

Eric Shaw est un vidéaste qui aurait pu réussir dans le monde du cinéma mais après un accrochage avec un réalisateur, il se retrouve à faire des montages vidéos de souvenirs pour des particuliers. Mariages mais aussi services de décès pour lesquels il a remporté une bonne réputation. Durant un de ces visionages, une femme, Alyssa Bradford, lui passe une nouvelle commande un peu particulière puisqu'il s'agit de travailler sur la vie de son beau-père, qui n'est pas encore mort mais qui est gravement malade, allité à l'hôpital, Campbell Bradford. Elle lui remet une vielle bouteille d'eau que son beau-père gardait précieusement depuis de longues années.
Pour cela il se rend dans la petite ville de Franch Lick dans l'Indiana. Cette ville a eu un riche passé thermal. En témoigne les deux magnifiques hôtels récement restaurés. Il commence à mener l'enquête sur le passé de Bradford et ne peut s'empêcher de goûter à l'eau de la bouteille qui le rendra très malade. A partir de là, son état de santé se dégrade rapidement et il doit faire son possible pour trouver d'où vient cette eau.

La lecture de ce roman fantastique n'est pas sans rappeler mes anciennes lectures de Stephen King. C'est ce que j'ai pensé durant presque toute la durée de lecture... sauf à la fin. Michael Koryta nous prépare, en effet, une fin apocalyptique mais cela peine à décoller comme dans un Stephen King. Il manque quelque chose. Le sentiment d'urgence n'est pas là.
Cependant c'est une lecture qui n'est pas désagréable, loin de là. L'histoire est très intéressante. Ce passé ancré dans l'histoire de la prohibition de l'alcool au Etats-Unis et dans le passé de cette ville avec ses thermes en perte de vitesse sont attrayants. Les personnages aussi sont très crédibles. Le personnage principale, Eric Shaw, est attachant, il essaie juste de s'en sortir après son échec dans le monde du cinéma et de renouer avec sa femme qu'il a quittée car il pense être un looser et ne veut pas lui imposer sa déchéance. Et les personnages secondaires sont tous autant intéressants comme cette petite vieille qui scrute le ciel à longueur de journée en attendant l'arrivée des orages. Ses nombreuses années d'observation lui permettent de sentir l'approche de l'apocalypse. Elle est aussi une mémoire vivante du passé de French Lick.
Au final, même si la fin ne m'a pas transportée comme je m'y attendais, la lecture de "Rivière perdue" n'a pas été difficile et m'a procurée de très bons moments.