Sayaka Kurahashi est mal dans sa peau. Son père vient de décéder et son mari l'a quittée emmenant sa fille de 3 ans qu'elle maltraîtait. Elle est, de plus, amnésique sur la période qui précède ses 5 ans.
Elle se confie à son ex-petit ami. Dans la lettre que lui a laissé son père : une clé, et le plan pour accèder à une maison. Pour son ami, l'amnésie enfantine est quelque chose qui arrive parfois, rien de bien méchant. Pourtant, après avoir proposé son aide à son ancienne amie, ils vont découvrir une bâtisse étrange. Une maison isolée, sans électricité ni eau comme si elle avait été abandonnée. D'ailleurs a-t-elle jamais été habitée. Ensemble ils vont creuser dans la mémoire de la jeune femme, remontant à chaque découverte l'histoire de cette maison et de Sayaka.
C'est un petit roman que nous propose les éditions Actes Sud. Seulement 253 pages mais elles sont terribles. Déjà le titre porte à réflexion : "La maison où je suis mort autrefois"... Il y a une impression de malaise qui se retrouve d'ailleurs durant la lecture. On le dévore très rapidement ce livre et on n'a qu'une envie, s'y replonger pour voir les détails de cette histoire presque "abracadabrantesque". Presque, car c'est là la force de l'auteur, Keigo Higashino, son histoire est crédible malgré tout ce qui s'est déroulé dans cette maison et autour de la maison. On plonge dans la mémoire des lieux et de la jeune fille comme dans des poupées russes, chaque couche nous plonge plus profondément dans l'inextricable.
Un gros coup de coeur.PS : je remercie Claude Le Nocher qui m'a suggéré cette lecture.