Tout d'abord un grand merci aux éditions Le Cherche Midi et au Picabo River Book Club pour ce partenariat.
Le livre est une nouvelle édition d'un roman qui était déjà paru en 2011. L'auteur y apporte de nouveaux éléments, il a pas mal revu la construction du récit. Et des photos, trouvées depuis, viennent augmenter l'édition initiale. Photos qu'il a récupérées par des cousins restés en France.
C'est donc un pavé de 733 pages qui nous attend ! J'ai mis un peu de temps à le lire, ayant eu un peu de mal à rentrer dans le récit. Je suis un peu retissant avec les récits concernant l'aristocratie. Je considère ces gens naissant avec une cuillère d'argent dans la bouche comme des parasites.
Récit qui est l'histoire de la grand-mère, Renée, puis de la mère de l'auteur, Marie-Blanche. Nous commençons donc par l'histoire de la grand-mère avec qui l'auteur n'a pas eu beaucoup de relations, pensant qu'elle était responsable de l'alcoolisme de sa mère Marie-Blanche. Chose qu'il a l'air de toujours penser. C'est là que je ne suis pas trop d'accord. Certes la grand-mère est une personne qui ne s'est pas occupé de ses enfants, qui était très dure mais elle a eu, elle aussi, une enfance toute particulière. Et je trouve que l'auteur ne pointe pas assez du doigt son arrière grand-père, son arrière grand-oncle (un monstre) et son arrière grand-mère. Alors effectivement, son arrière grand-mère n'était pas la mère biologique de Renée puisque celle-ci était l'enfant d'une des maîtresse du grand-père. Cela ne doit pas être facile à accepter et la jeune fille va vivre toute sa jeunesse avec. Après le grand-oncle est l'amant de l'arrière grand-mère et la délaissera au profit de Renée dès qu'elle aura acquis des formes féminines. Alors elle ne va pas se défendre et va même au devant de cet homme mais elle n'a que 13 ans et je pense que les trois adultes qu'elle côtoie sont pour quelque chose dans son évolution. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit une mauvaise mère à son tour.
La deuxième partie est donc consacrée à Marie-Blanche, en parallèle de celle de Renée. Elle ne tient pas l'alcool et n'arrive pas à maîtriser sa consommation. Elle se réveille souvent sans savoir ce qu'il s'est passé. Un drame familial va faire que cette situation ne va pas s'améliorer. Elle perd en effet son premier enfant de 6 ans à la suite d'un accident. Elle en voudra à son mari qui lui en voudra aussi. La grand-mère ne leur faisant pas de cadeau avec les phrases assassines. Si Renée coupe les ponts avec sa fille, elle assurera la partie financière des prises en charges lors des nombreuses cures de désintoxication et paiera même le logement que Marie-Blanche occupera avant la fin de sa vie.
Si la fille Marie-Blanche n'a pas un destin hors du commun, celui de sa mère Renée est incroyable. Née en Bourgogne, bâtarde, elle va se marier trois fois et finir avec un multimillionnaire aux Etats-Unis. Elle a écrit trois livres dont un en français qui a été publié en 1976 par les éditions JC Lattès sous le titre "Une petite fille sous la table". Si j'en trouve un exemplaire, je serai curieux de le lire.
Jim Fergus a quand à lui décidé de ne pas avoir d'enfants pour arrêter ce destin familial. Sa femme est morte d'un cancer.
C'est quand même une histoire assez incroyable. La deuxième partie, mêlant les deux femmes est plus intéressante. Je recommanderai la lecture à celles et ceux qui sont attirés par les sagas familiales.
C'est aussi le premier livre que je lis de cet auteur, sa trilogie "Mille femmes blanches" me faisant de l’œil depuis de nombreuses années. Ayant aimé son style, je devrais donc bientôt lire cette autre histoire. Histoire dans laquelle il avait donné le nom de sa mère à un personnage et c'est ainsi qu'il est entré en contact avec la branche familiale de Bourgogne qui lui fournira de nombreuses photos.
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